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Vente de l'Hôtel du Palais à Biarritz : "La question ne se pose pas jusqu'à la fin du mandat" pour la maire

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Faut-il vendre l'Hôtel du Palais ? Les discussions ont animé le conseil municipal de Biarritz ce lundi, alors que la chambre régionale des comptes estime que "l'hypothèse mérite d'être sérieusement étudiée". "Nous ne prendrons pas cette décision", martèle la maire.

Les débats sur l'avenir de l'Hôtel du Palais ont longuement animé le conseil municipal de Biarritz ce 18 décembre (photo d'illustration) Les débats sur l'avenir de l'Hôtel du Palais ont longuement animé le conseil municipal de Biarritz ce 18 décembre (photo d'illustration)
Les débats sur l'avenir de l'Hôtel du Palais ont longuement animé le conseil municipal de Biarritz ce 18 décembre (photo d'illustration) © Radio France - Anthony Michel

Faut-il vendre ou non l'Hôtel du Palais ? La question, véritable serpent de mer ces dernières années dans la commune biarrote, n'a pas été tranchée ce lundi 18 décembre au soir en conseil municipal, mais a animé les débats. Un rapport de la chambre régionale des comptes rendu en novembre sur la gestion de l'établissement emblématique, estime que  "l'hypothèse d'une vente mérite d'être sérieusement étudiée".

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Le rapport de la CRC souligne notamment l'endettement de la Socomix (structure qui gère l'hôtel du Palais) à hauteur de 59 millions d'euros, bien au-dessus de ses capitaux propres, 22 millions d'euros. La Socomix, dont la ville de Biarritz est actionnaire majoritaire à 55,6%, devant les 39,1% de fonds privés de DF Collection, filiale de JC Decaux, a vu ses recettes amputées notamment par les fermetures à répétition lors des confinements en 2020 et 2021.

Un enjeu de finances publiques

Cet endettement constitue pour la chambre régionale des comptes une raison "de se demander s'il appartient aux contribuables locaux de supporter les risques inhérents à la gestion" du Palace, dont l'activité n'a pas été au rendez-vous ces dernières années. "La chambre régionale des comptes sort de son rôle" en se positionnant sur l'hypothèse d'une vente, réagit Patrick Destizon, conseiller municipal d'opposition et administrateur de la Socomix, qui juge que "l'Hôtel doit être conservé" dans le giron, au moins partiel, de la Ville.

"Le ministre de l’Économie, comme la caisse des dépôts, nous ont dit que nous n’avions pas vocation à garder cet hôtel, rappelle la maire Maider Arosteguy, lors de sa prise de parole. Certes, le maire de Biarritz n’a pas vocation à être un hôtelier, mais c’est un pan de l’histoire de la ville. La vente de l'Hôtel du Palais était longtemps taboue. On en entend parler aujourd'hui. La question ne se pose pas jusqu’à la fin du mandat. Nous ne prendrons pas cette décision, l’hôtel ayant rouvert, les travaux ayant été faits, et l’hôtel ayant trouvé un équilibre avec sa gestion par le groupe Hyatt (ndlr : dans le giron du groupe JC Decaux). Il nous semble important de stabiliser l’hôtel qui va plutôt bien, stabiliser son rythme de croisière, et trouver sa clientèle.”

Appel à mobiliser la Région

Certains membres de l'opposition, comme Guillaume Barucq de Biarritz Nouvelle Vague, mettent en revanche en lumière "le risque supporté essentiellement par la ville de Biarritz", en cas de mauvaise gestion de l'Hôtel du Palais, sans pour autant se dire favorable à une vente à court terme : "vendre quand nous étions dans une période florissante, peut-être, mais aujourd'hui, nous ne sommes pas dans la même situation, souligne Guillaume Barucq. Je propose qu'on ne soit pas la seule collectivité publique autour de la table. Ces travaux ont été engagés notamment avec le G7 à Biarritz, l’État n’a pas versé un centime. La Communauté d'Agglomération Pays Basque n’a pas investi non plus."

Un avis auquel se range Nathalie Motsch, ex-adjointe à l'urbanisme sous la mandature précédente, passée à l'opposition lors du vote de la Socomix en 2018. "On ne va pas vendre sur ce mandat, dites-vous, lance-t-elle à l'adresse de Maider Arosteguy, on sait tous que c'est en 2027 que cela se décidera. Vendre le Palais en 2027 serait un cadeau monstrueux à JC Decaux. Il faudrait mettre autour de la table la Région, qui est consciente du fer de lance que c'est. C'est une pépite qu’on ne peut pas brader, car certains n’ont pas été capables de faire de bonnes décisions financières."

"La Région est une des rares mains tendues qu'on ait eu, il y a deux ans, avant les élections, répond Maider Arosteguy, mais elle s'est ensuite retrouvée en difficulté, comme d'autres collectivités, dont les recettes sont en chute libre." La question d'une entrée au capital "peut être posée", conclut-elle, mais sans certitudes qu'elle ait le moindre débouché.

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