Bizutage à l'hôtel du Palais à Biarritz : classement sans suite de la procédure judiciaire

Tout ça pour ça. Deux semaines après l'affaire très médiatisée du bizutage douteux dans les cuisines de l'hôtel du Palais à Biarritz, la justice a décidé de ne pas engager de poursuite pénale en "l'absence d'infraction". Le 28 décembre 2023, le parquet de Bayonne avait ouvert une enquête préliminaire pour des faits d'agression sexuelle et de violence. Mais, après les auditions menées par les policiers de Biarritz, la justice va classer sans suite le dossier, confirme ce lundi 8 janvier 2024 le procureur de la République Jérôme Bourrier à France Bleu Pays Basque. Aucune infraction pénale n'a pu être caractérisée dans cette rocambolesque histoire qui a coûté sa place au chef étoilé Aurélien Largeau.

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Le groupe Hyatt sanctionne le patron des fourneaux

Suite à un bizutage de fin de contrat sur l'un de ses commis, le chef de la brigade Aurélien Laurgeau, avait été sanctionné par sa direction. Un chef qui avait décroché une étoile au prestigieux Guide Michelin pour le restaurant du palace,. C'est le 21 décembre que la direction de l'établissement avait décidé de s'en séparer. Dans un communiqué, le groupe américain Hyatt, qui gère le site depuis sa réouverture en mars 2021 après d'importants travaux de rénovation, avait notamment précisé que "la direction de l'Hôtel du Palais est informée de l’incident préoccupant qui a eu lieu dans les locaux de l'hôtel et d’images ayant circulé. Cet incident ne reflète pas les valeurs que nous défendons tous, une investigation a été menée et les décisions adéquates ont été prises. La sécurité, la santé et le bien-être de nos collègues, de nos clients et de nos partenaires sont nos priorités absolues".

Jeune employé attaché nu

Les faits se sont déroulés dans la matinée du samedi 2 décembre dans les cuisines de l'établissement de luxe. Une trentaine de personnes sont présentes autour des fourneaux du restaurant de la rotonde. Devant des membres de la brigade et en présence du chef Aurélien Largeau, Lucas, jeune demi-chef de partie aux sauces et aux garnitures, apparaît sur une photo. Il est ligoté et nu sur un tabouret, le pantalon sur les chevilles et une boule rouge dans la bouche. Seul son sexe est recouvert par un string borat. Une "petite blague entre amis" avait précisé Lucas, qui n'était pas sous la contrainte. Aucune agression donc.

"Je démens formellement ces accusations", avait réagi Aurélien Largeau

Le chef visé par ces accusations avait réagi par écrit auprès de France Bleu Pays Basque en démentant formellement. "Je tiens à démentir formellement les allégations portées à mon encontre, par plusieurs médias, et à affirmer que les faits rapportés ne reflètent en rien la réalité", affirme Aurélien Largeau. Dans cette réponse écrite, Aurélien Largeau dit "condamner évidemment toute forme de maltraitance, bizutage ou humiliation au sein des brigades et plus largement, et jamais, je ne m’associerai à de tels comportements." Il avait annoncé préparer sa défense avec ses avocats afin de "faire cesser la diffamation dont je suis victime".