"Une police de la pensée" : à Grenoble, Mathilde Panot réagit à sa convocation pour apologie du terrorisme

"C'est beaucoup plus agréable d'être avec vous qu'avec une brigade criminelle" a lâché en préambule de son discours Mathilde Panot, dernière à prendre la parole avant Manon Aubry, en meeting à Grenoble à un mois des élections européennes. Mathilde Panot, ainsi que Rima Hassan, a été entendue mardi par la police judiciaire parisienne dans le cadre d'enquêtes pour "apologie du terrorisme" après des propos liés à la guerre au Proche-Orient.

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"Jamais ils ne viendront à bout de nous"

"Ce qu'il s'est passé aujourd'hui est grave" a poursuivi Mathilde Panot. "Ce que fait le Président Emmanuel Macron porte un nom, cela s'appelle recréer une police de la pensée. Jamais ils ne viendront à bout de nous. Aucune attaque politique ne nous fera changer d'avis. Monsieur le président, arrêtez. Tout le monde voit que vous êtes en train d'instrumentaliser. La plainte qui m'a valu cette convocation pour apologie du terrorisme date du 11 octobre. Sept mois pour me convoquer, nous savons que vous le faites car nous sommes en période électorale Monsieur le président. La censure est un attentat de la pensée, disait Flaubert", a-t-elle enchaîné.

Mathilde Panot accompagnait ce mardi soir Manon Aubry en pleine campagne pour les Européennes. Damien Carême ou encore Arash Saeidi étaient également présents. Un millier de personnes étaient présentes dans trois salles différentes à Alpexpo à Grenoble.