"Pas de place pour le débat" : Mathilde Regnaud lâche ses deux mandats à Belfort

Mathilde Regnaud jette l'éponge. La militante de gauche (En commun pour Belfort) démissionne de ses mandats au conseil municipal de Belfort et au conseil communautaire du Grand Belfort. Elle ne quitte pas pour autant le monde politique local, puisqu'elle reste membre d'En commun pour Belfort et assistante parlementaire de Florian Chauche, député LFI de la 2e circonscription du Territoire de Belfort.

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"Frustration" et "sexisme ambiant"

Mathilde Regnaud justifie sa démission par l'impossibilité de se faire entendre en conseil : "on ne nous donne pas la parole, on disqualifie absolument tous les propos qu'on tient, on nous discrédite sans arrêt, donc on n'y arrive pas". Selon elle, ses propositions "font rire Damien Meslot (maire de Belfort), quand bien même je les retrouve un an après et qu'on les vote".

"Il y a de la frustration", confie Mathilde Regnaud. Mais il y a aussi de la colère. "J'ai plus que jamais fait l'expérience de ce que c'était qu'être une femme, relativement jeune, en politique", déplore-t-elle. "On m'a beaucoup renvoyée à ça", affirme l'ex-élue, qui dénonce "une espèce d'atmosphère de sexisme ambiant", y compris à gauche.

Mathilde Regnaud veut se consacrer aux actions "de terrain", aux différentes mobilisations, et aux prochaines échéances électorales, au sein de son mouvement politique. "À Belfort, pour le prochain enjeu municipal, l'enjeu c'est la capacité de la gauche à être unie et à porter un projet commun", avance-t-elle. Elle sera remplacée dans ses mandats par Karel Trapp, suivant sur la liste En commun pour Belfort, également président de la troupe Le Théâtre du Royaume d’Evette et porte-parole du collectif Gafamazone.