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Les enjeux des municipales dans l'Hérault

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Dans l'Hérault, l'attention se portera sur trois villes phares, ainsi que sur l'abstention et le score du Front national. Le parti d’extrême-droite progresse sur la côte depuis plusieurs années. La nouveauté, c'est qu'il progresse également à l’intérieur des terres en zone rurale.

Communes à enjeux dans l'Hérault Communes à enjeux dans l'Hérault
Communes à enjeux dans l'Hérault © Radio France

Béziers : Robert Ménard le trouble-fête

Raymond Couderc, l'inamovible maire de Béziers depuis 1995, a jeté l'éponge pour 2014, laissant le champ libre à son héritier, le député UMP Elie Aboud. Mais la partie n'est pas gagné pour le poulain de Couderc. Les scores toujours assez importants de l'extrême droite dans le biterrois risquent d’être à nouveau en progression et porter en tête de scrutin le très médiatique Robert Ménard. L'ancien patron de Reporters sans frontières, natif de Béziers, met autant d'énergie à s'emparer de la ville que naguère à défendre les journalistes opprimés. Son franc parler et le soutien conjoint de Louis Aliot (Front national) et de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) à sa liste "Choisir Béziers" pourrait séduire largement et provoquer une triangulaire avec l'UMP et le PS, représenté par Jean-Michel du Plaa, désigné à l'issue d'une primaire citoyenne.

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Montpellier : le lourd héritage de Georges Frêche

Plus de trois ans après la mort du maire emblématique de la capitale régionale, la gauche s'écharpe : le PC, écartelé entre élus et militants de base, se déchire et au PS, des guerres intestines éclatent régulièrement et ont conduit la maire socialiste sortante Hélène Mandroux à ne pas se présenter aux primaires socialistes. Elle a préféré négocier une mission interministérielle que lui proposait Matignon en échange de l'abandon de son fauteuil. Son adjoint à la culture Philippe Saurel a présénté une candidature dissidente, conduisant à sa radiation du PS. Malgré ses dissensions, il y a peu de risques que la ville tombe dans l'escarcelle de la droite. La gauche, qui tient Montpellier depuis plus de 30 ans, compte sur le favori du scrutin, le président de l'agglomération Jean-Pierre Moure, désigné par le PS, soutenu par les milieux économiques et qui a fait liste commune avec Mustapha Majdoul d'EELV. Mais la patronne du FN en Languedoc-Roussillon, France Jamet, pourrait créer la surprise.

> Les candidats à Montpellier

Sète : le combat des anciens maires

François Commeinhes, maire sortant UMP, ne devrait pas être en difficulté, même si deux anciens premiers magistrats de la ville retournent au combat : le communiste François Liberti, maire de 1996 à 2001, et le démocrate chrétien Yves Marchand (CDS-UDF), maire de 1983 à 1996. La division de la gauche pourrait profiter au Front national, représenté par la secrétaire départementale du FN Marie-Christine Aubert. Au terme d’un jeu de chaises musicales, elle conduira finalement la liste du parti, après avoir été annoncée à Béziers et alors que France Jamet, qui clamait qu'elle avait "les yeux de Chimène pour Sète" a finalement jeté son dévolu sur Montpellier.

> Retrouvez la chronologie des municipales dans l'Hérault

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