Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts, en visite dans l'Hérault

À six semaines des élections européennes, la liste écologiste conduite par Marie Toussaint n'est créditée pour l'instant que de 7% des intentions de vote dans les sondages. Les militants écologistes ont-ils besoin de se faire remonter le moral ? Quel regard Marine Tondelier porte-t-elle sur les divisions du moment au sein des écologistes montpelliérains ? La secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts était l'invitée de France Bleu Hérault ce mercredi matin.

"Quand on vote écologiste, on vote pour un avenir meilleur"

"Quand on est écologiste, on a un moral à toute épreuve, on en a vu d’autres, indique Marine Tondelier à propos du faible score dans les sondages de la tête de liste écologiste aux européennes. Ce ne sont pas les sondages qui font l’élection, c’est le résultat final et jusqu’au bout on sera en campagne à fond, parce que ce que traverse la planète, les enfants qui naissent en 2024 on ne peut pas leur garantir que la planète sera encore habitable l’année de leur 30 ans. Chaque bulletin vert qui sera mis dans l’urne en France et en Europe va compter énormément pour l’avenir de notre monde."

"L’Europe, ça fait 40 ans que ça dure : un ventre mou de l’Europe, avec des socialistes européens, le centre, l’équivalent des macronistes et la droite, qui cogèrent ensemble depuis des années. Quand vous votez pour l’un de ces partis, vous votez pour le status quo. C’est les mêmes qui dirigent déjà, qui font le pacte asile et immigration qui est sur le plan humaniste hyper grave, qui font là le retour à l’austérité budgétaire, qui ont voté pour les méga camions, pour plein de trucs polluants sans jamais se retourner en se disant, on n’est peut-être pas allés dans la bon sens… Quand on vote écologiste, on vote pour un avenir meilleur, on vote pour l’espoir, pour le réenchantement et pour deux choses fondamentales pour nous : la justice environnementale et la justice sociale."

"Emmanuel Macron, c’est Robin des Bois mais à l’envers"

Ce mercredi 1er mai, Marine Tondelier participera à l'une des nombreuses manifestations prévues en France. Elle défilera dans le cortège parisien avec Marie Toussaint, tête de liste écologiste aux européennes. Un rendez-vous important pour elle : "Je n’ai jamais raté un 1er-Mai, c’est hyper important. Le gouvernement prépare des réformes horribles de l’assurance chômage, ces filets de sécurité qui font que quand on vit en France, on se dit qu’on ne peut pas dégringoler vraiment, il le détricote. Ils ont supprimé cinq euros par mois de l’aide au logement, ils ont raboté nos retraites, là c’est l’assurance chômage. Il y a toujours quelque chose pour aller prendre sur le dos des plus précaires dans ce pays. Par contre, ceux qui vont bien, qui devraient payer l’impôt dans ce pays, l’impôt sur les grandes fortunes, l‘impôt sur les sociétés, sur les superprofits, eux on n’y touche jamais. Emmanuel Macron, c’est Robin des Bois mais à l’envers. Il prend aux plus pauvres, ça n’a aucun sens, et nous, on est clairement du côté des travailleurs et de toutes celles et ceux qui manifesteront le 1er mai."

"Les écologistes nationaux et locaux défendront l’écologie à Montpellier"

À propos de la politique à Montpellier, où les écologistes de l’équipe municipale sont brouillés avec le maire, la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts confie sa déception : "Montpellier, ça devrait être une ville écologiste. Je suis assez triste car cette ville a besoin d’écologie et pourrait faire bien mieux sur le plan écolo. Je suis du côté de celles et ceux qui défendent l’écologie à Montpellier. Il y a un certain nombre de projets avec lesquels nous ne pouvons pas être d’accord, et je le dis sans aucune rancune, sans aucune amertume. Le parti des écologistes est là pour défendre l’écologie à Montpellier. S’il y a des projets du maire qu’il faut soutenir, on est là. Si des fois ça ne va pas, et bien on est là aussi. Les écologistes nationaux et locaux défendront l’écologie à Montpellier."

"J’ai toujours fait confiance à mes copains locaux. Quand j’ai des copains qui m’appellent, évidemment que je les écoute. Ils ont pris une décision sérieuse et il faut se demander ce qu’on en fait. La bétonisation continue, il y a encore trop de voitures, on n’est pas là pour emmerder les gens, mais pour être meilleurs, c’est le rôle de l’écologie", conclut Marine Tondelier.