Passer au contenu

Fortes tensions au conseil municipal d'Avignon sur la question du trafic de drogue

Par

Le conseil municipal de ce samedi 27 avril a donné lieu à de fortes tensions entre la majorité et le Rassemblement national sur la question des narcotrafics.

Mairie d'Avignon (vaucluse), septembre 2019. Mairie d'Avignon (vaucluse), septembre 2019.
Mairie d'Avignon (vaucluse), septembre 2019. © Radio France - Jade Peychieras

Depuis le début de l'année, 14 fusillades dont une mortelle ont eu lieu à Avignon. Dans ce contexte, la maire de la ville a écrit au ministre de l'Intérieur mardi pour lui réclamer des moyens "humains et matériels de sécurité nationale". Le sujet du trafic de drogue à Avignon est revenu sur la table ce samedi matin lors du conseil municipal au cours d'une délibération sur le fonds local de prévention de la délinquance. Cécile Helle a vivement répondu aux interpellations du Rassemblement national.

"La majorité municipale ne fait rien depuis 10 ans", a lancé Anne-Sophie Rigault en introduction. "Les Avignonnais sont terrorisés, les mères ont peur pour leurs enfants. Elles redoutent de voir une balle perdue transpercer le mur de leur chambre ou se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. La seule action menée par le maire est de prendre son stylo pour écrire au ministre de l'Intérieur. Trop tard et pas malin de votre part. Qu'attendez-vous pour équiper la police municipale à la hauteur des enjeux ?", a questionné l'élue RN lors du conseil municipal.

Cécile Helle très remontée

Après plusieurs prises de parole d'élus de la majorité, Cécile Helle s'est exprimée. "Evidemment que parfois je suis inquiète pour la situation de certains quartiers de ma ville. Vous croyez quoi ? Vous croyez que quand on est maire on ne vit pas sa ville profondément ? Depuis que je suis maire, il y a eu un renforcement des effectifs de police nationale : plus d'une dizaine effectif attribuée au territoire d'Avignon", a répondu la maire.

Cécile Helle a insisté sur la création de poste mutualisé de police municipale et nationale : "je me suis battue pour que nous puissions ouvrir un poste dans les quartiers sud. Quand vous dites que rien ne se passe, moi je suis là pour vous démontrer l'inverse. Ce qui nous caractérise aussi, c'est que croyons en la politique de prévention et celle de la jeunesse."

Julien de Benito mis en cause

Au cours de ces échanges sur les questions de sécurité, Anne-Sophie Rigault a directement visé l'adjoint au maire Julien de Benito. Ses récentes prises de parole sur France Bleu Vaucluse à la suite d'une fusillade ont fait bondir l'élue RN. Julien de Benito évoquait la dépénalisation du cannabis comme une des nombreuses solutions face aux violences dans les quartiers. "Quand on en arrive là, la seule décision à prendre c'est de démissionner", s'est insurgée Anne-Sophie Rigault.

"Je n'ai pas banalisé l'usage des stupéfiants dans cette même interview", a d'abord précisé Julien de Benito. "Malgré deux opérations place nette, il y a encore des tirs. Le question de la sécurité est un domaine régalien de l'État. Donc vous ne pouvez pas dire que cette municipalité et les maires de quartiers ne sont pas sensibles à cette question et n'œuvrent pas sur le terrain", a conclu l'élu communiste.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined