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Fin du pass vaccinal : "Les conditions pourraient être réunies d'ici au printemps", juge Olivier Véran

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"Nous considérons que les conditions pourraient être réunies d'ici au printemps" pour lever le pass vaccinal, a affirmé le ministre de la Santé Olivier Véran ce vendredi matin sur France Bleu Isère. L'Isérois a évoqué aussi la politique locale, à Grenoble, qu'il regarde "avec inquiétude".

"Nous considérons que les conditions pourraient être réunies d'ici au printemps" pour lever le pass vaccinal, a affirmé le ministre de la Santé Olivier Véran, ce vendredi matin, sur France Bleu Isère, en accord avec le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal qui évoquait mercredi la fin possible du pass "d'ici la fin mars" ou "début avril". Une nouvelle vague d'allègement de mesures sanitaires doit avoir lieu mercredi prochain.

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"Nous allègerons le pass vaccinal lorsque les conditions seront réunies, c'est-à-dire qu'on n'aura plus besoin de déprogrammer des soins pour les Français faute de place en réanimation parce qu'il y aurait trop de malades atteints du Covid-19 et non-vaccinés en réa, et puis lorsque le taux d'incidence, la circulation du virus le permettra, avec la garantie qu'il n'y ait pas un nouveau virus", a-t-il expliqué. Le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, doit annoncer le nouveau protocole sanitaire dans les écoles, ce vendredi.

Les "convois de la liberté" : "Il y a toujours des contestations..."

Alors que plusieurs "convois de la liberté" opposés aux mesures sanitaires sont en train de converger vers Paris depuis le Sud et la Bretagne notamment, le ministre de la Santé a martelé que le "raisonnement" sanitaire du gouvernement "ne se [faisait] pas à partir des personnes qui contestent la légitimité du vaccin pour les protéger. Jamais", mais "sur les bases de la science".

Reconnaissant que tous les opposants au pass vaccinal ne sont pas des complotistes, il a tout de même déclaré que, face à ces gens qui "considèrent qu'on veut les empoisonner", "on est passés à côté de quelque chose, non pas dans cette crise sanitaire, mais depuis des années dans notre pays, dans notre société, pour que des gens se sentent tellement en marge, tellement en décalage de la connaissance scientifique, du monde politique, du monde médiatique, qu'ils considèrent que, alors que nous voulons les protéger, nous sommes à la tête d'un complot visant à leur nuire".

Olivier Véran a fini par ironiser en évoquant une conversation avec un homologue lors de la réunion des 27 ministres européens de la Santé, jeudi, à Grenoble pour que la santé devienne une compétence européenne : "Un de mes homologues d'un grand pays voisin me disait 'j'en ai marre, à chaque fois qu'on prend des décisions dans notre pays, on me dit faites comme les Français'. Comme quoi nul n'est prophète en son pays."

Il suit "parfois avec inquiétude" la politique grenobloise

Avec Olivier Véran, nous avons aussi évoqué la situation du nouvel hôpital de Voiron, un hôpital flambant neuf mais qui manque de personnel, à tel point que les urgences adultes doivent régulièrement fermer la nuit : "Je suis de très près la continuité des soins sur le territoire, avec évidemment un prisme particulier pour l'Isère. S'agissant des urgences des établissements sur l'agglomération, nous avions atteint un niveau de tension très fort, mais nous en sommes, en quelques semaines, à 14 recrutements, pour cinq départs, donc la situation s'améliore", assure-t-il. "Nous travaillons d'arrache-pied pour renforcer les services d'urgences et pour renforcer aussi l'aval de l'hôpital [ndlr : la médecine de ville]".

Et puis Olivier Véran s'est aussi exprimé sur la politique grenobloise, lui qui aura un siège à défendre aux élections législatives. "Je reviens à Grenoble dès que je le peux, c'est toujours un plaisir et puis, je suis l'actualité de cette ville avec vigilance, parfois avec inquiétude, comme beaucoup d'habitants de cette ville. Mais l'heure n'est pas encore venue de vous dire si je suis candidat aux législatives, je suis encore ministre en exercice".

Trois visites sur le "reste à charge"

La suite de la matinée a été consacrée à la visite de trois professionnels de santé, qui proposent tous la prise en charge "100% santé" qui permet un reste à charge zéro après la part de al sécu et de la Mutuelle. Grenoble, Meylan, St-Ismier, le "pas encore candidat" a pourtant bien sillonné la circonscription. 

Dans cette visite, le ministre a échangé avec deux usagers de prothèses auditives, dont Martial, qui a interpellé Olivier Véran sur un autre problème : les tarifs des mutuelles. Retrouvez ici leur échange :

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Enfin, chez les opticiens, c'est le seul endroit où l'offre 100% santé a encore du mal à atteindre ses objectifs. Pourtant, Olivier Véran a reprécisé dans cette visite que l'offre s'adresse à tous. Et si les professionnels ne jouent pas le jeu, l'assurance maladie procédera à des contrôles pour vérifier que l'offre 100% santé est bien affichée, visible et présente sur les devis formulés dans les officines.

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Olivier Véran chez un audioprothésiste à Saint-Ismier
Olivier Véran chez un audioprothésiste à Saint-Ismier © Radio France - Benjamin Bourgine

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