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Déviation de Beynac : à quoi va servir l'argent des pénalités versées par le Département de la Dordogne aux opposants ?

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Le Département de la Dordogne va verser 1,5 million d'euros de pénalités pour ne pas avoir entièrement détruit le chantier de la déviation de Beynac. Un tiers de cette somme ira aux opposants, qui vont l'utiliser pour payer leurs frais de justice et continuer les actions de leurs associations.

Les opposants auront reçu près d'un million d'euros au total entre la première condamnation de juillet 2023 et celle du mardi 16 avril 2024. Les opposants auront reçu près d'un million d'euros au total entre la première condamnation de juillet 2023 et celle du mardi 16 avril 2024.
Les opposants auront reçu près d'un million d'euros au total entre la première condamnation de juillet 2023 et celle du mardi 16 avril 2024. © Radio France - Antoine Balandra

Les opposants au projet de déviation de Beynac vont à nouveau recevoir de l'argent. Mardi 16 avril, la cour administrative d'appel de Bordeaux a condamné le Département de la Dordogne à verser 1.433.000 euros de pénalités pour ne pas avoir démoli entièrement, et dans les temps, le chantier de la déviation de Beynac. Près d'un million d'euros iront à l'État, le reste sera versé aux opposants, qui avaient déjà touché 489.000 euros en juillet 2023.

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Ces 500.000 euros seront répartis entre les différents opposants qui avaient saisi la cour : 200.000 euros iront à l'association de la Demeure Historique, 100.000 euros à la Sepanso, 100.000 à l'Association de défense de la vallée de la Dordogne (ASVD), créée pour lutter contre le projet de Beynac, et 100.000 à une société privée.

Des sommes gelées pour l'instant

La Sepanso et l'ASVD avaient déjà touché 81.000 euros chacune il y a quelques mois. Des fonds "gelés tant que cette affaire n'est pas soldée", précise Philippe d'Eaubonne, le président de l'ASVD. Mêmsze chose du côté de la Sepanso : "Pour l'instant, nous ne dépensons rien parce que les procès sont en cours. Nous ne nous précipitons pas. Nous sommes sages, prudents. Nous ne faisons pas ce qu'a fait le Département", détaille Gérard Charollois, le président de la Sepanso.

Sur les 180.000 euros au total que va toucher son association, Gérard Charollois estime que 10% environ vont servir au paiement des frais de justice : avocats, expertises, etc. L'ancien juge espère que le reste permettra de financer les projets traditionnellement menés par la Sepanso en faveur de l'environnement. Un projet de centre d'accueil et de soins de la faune sauvage est notamment en projet à Chantérac.

"Avant on était obligé de quémander"

Du côté de l'ASVD, Philippe d'Eaubonne compte utiliser l'argent restant pour continuer l'unique combat de l'association : la lutte contre la déviation de Beynac. "Quand on va avoir besoin d'un constat d'huissier pour telle ou telle chose, on n'aura pas de problème pour le payer. Alors qu'avant, on était obligé de quémander, aux uns et aux autres, 100 balles par-ci, 200 balles par là."

L'opposant historique à la déviation de Beynac envisage également de créer une "fondation exclusivement pour la protection du cœur, du triangle d'or du Périgord noir". Les fonds serviront aussi à donner un coup de pouce financier à d'autres associations qui portent des combats similaires ailleurs en France, dans les Pyrénées, le centre du pays, ou en Occitanie. Philippe d'Eaubonne dit être déjà en contact avec des structures.

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