Deux fois moins de place pour la voiture : le nouveau visage de la Concorde fait débat à Paris

C'est déjà un avant-goût du futur visage de la place de la Concorde. Depuis presqu'un an, plus aucune voiture ne circule entre l'Obélisque et les grilles du jardin des Tuileries. Des blocs de bétons délimitent ce périmètre rendu aux piétons et aux vélos. Une configuration qui sera pérennisée après les jeux olympiques a annoncé, en début d'année, la maire de Paris Anne Hidalgo.

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En attendant d'accueillir un site olympique, un terrain de basket éphémère a été installé pour le plus grand plaisir de Mehdi : "C'est incroyable de pouvoir jouer ici, sur la Concorde", dit-il après avoir découvert l'installation et noué connaissance avec un groupe de touristes.

Chez une majorité d'automobilistes, la suppression définitive de 8 voies de circulation sur 16 fait craindre un étirement des bouchons. Patrick, lui, est résolu malgré les contraintes : "Tant qu'on peut passer en voiture, c'est bon".

Ce nouvel usage de la Concorde inquiète les élus d'opposition du VIIIe arrondissement. Dans une tribune intitulée "L'aménagement de la Concorde est trop important pour être confié à Hidalgo !", Catherine Lécuyer redoute la multiplication des "festivités" sur cette place "historique et emblématique de Paris". "Après avoir vu le résultat du réaménagement de la place de la République on est en droit de s'inquiéter de voir la Concorde devenir un champ de foire", poursuit-elle.

Aux commandes des projets d'aménagement dans l'équipe municipale, David Belliard défend ce projet censé tirer un trait sur une "autoroute urbaine dangereuse", dit-il. "On a besoin d'apaiser encore ces grands espaces et d'en faire des lieux de vie", appuie l'élu écologiste.