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Après la plainte contre le maire de Limoges, des élus de Limoges Métropole signent une lettre ouverte

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Après la plainte déposée contre le maire de Limoges, une vingtaine de conseillers communautaires et trois vice-présidents de Limoges Métropole signent une lettre ouverte dénonçant "le harcèlement moral, sexuel et les comportements sexistes". Tout en souhaitant respecter la présomption d'innocence.

L’hôtel de ville de Limoges - illustration L’hôtel de ville de Limoges - illustration
L’hôtel de ville de Limoges - illustration © Radio France - Nathalie Col

Les suites de la plainte déposée contre le maire de Limoges et deux de ses adjoints, également vice-présidents de la communauté urbaine de Limoges Métropole, glissent sur le terrain politique. Après cette plainte pour harcèlement moral et pour témoigner de faits présumés à caractère d'agression sexuelle par le maire, une vingtaine de conseillers communautaires et trois vice-présidents de Limoges Métropole ont signé et diffusé une lettre ouverte lundi soir.

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Cette lettre est essentiellement signée par des élus de gauche ou apparentés dont trois vice-présidents de Limoges Métropole parmi lesquels figure le maire d'Isle, Gilles Bégout, qui avait abandonné il y a quelques mois le dossier du projet de bus à haut niveau de service en raison de certaines mésententes avec le maire de Limoges sur ce projet. Ce dossier n'a pas de lien avec la plainte mais, indéniablement, l'ambiance et les contextes politique et personnel sont là, et ce n'est pas un hasard si on trouve dans cette lettre les principaux opposants municipaux ou communautaires à la ligne politique du maire de Limoges. Pour autant, les signataires se défendent d'une démarche connotée politiquement.

"Il n'y a pas de récupération politique" se défend Thierry Miguel, un des signataires et conseiller municipal d'opposition. "A chaque fois que l'image du politique est entachée, c'est l'ensemble des politiques quelque soit leur provenance philosophique qui sont touchés. Personne n'est gagnant, donc on se serait bien passé de ce genre d'affaire."

Entre les lignes, une vraie prise de position

Dans cette lettre, ils soulignent tout d'abord "le courage" des plaignants, tout en évoquant le respect de la présomption d'innocence. Le texte pose ensuite plusieurs postulats : "il nous semble indispensable de rappeler les principes de la charte de l’élu local : impartialité, diligence, dignité, probité et intégrité. Le harcèlement moral, sexuel et les comportements sexistes sont punis par la loi [...] Aucune violence ne doit être minimisée. Les violences sexuelles et sexistes sont un fléau de notre société. En 2024, la parole devrait être libre [...] Nous condamnons toutes les formes de harcèlements. Notre place sera toujours aux côtés des victimes".

L'objectif est de permettre la libération de la parole. "Il ne s'agit en rien d'une accusation de qui que ce soit" estime le vice-président de Limoges Métropole Pascal Robert. "C'était pour dire que les élus ne sont pas au dessus des lois et que nous devons chacun être exemplaire" poursuit celui qui est aussi maire de Verneuil-sur-Vienne et proviseur. "Je dis toute l'année à mes élèves que s'il y a des problèmes, on doit s'en ouvrir, sans avoir peur de celui ou celle qui est en face, aussi puissant soit-il."

Respect de la présomption d'innocence, certes, mais cette lettre ressemble à une prise de position très ferme. Ce que ne dément pas Emilie Rabeteau, maire de Condat-sur-Vienne. "On a affaire à un silence, puisqu'on a eu aucune communication à notre égard de l'institution Limoges Métropole. On devait communiquer car le silence n'a pas lieu d'être. Il n'y a pas d'omerta, c'était important de le dire à nos concitoyens."

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