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"J'ai envie d'apporter ma pierre à l'édifice" : un Finistérien va partir combattre en Ukraine

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Ronan Calvarin, un ancien militaire de 57 ans, s'est porté volontaire pour aller prêter main forte à l'armée ukrainienne, attaquée par la Russie. Cet habitant de Ploudalmézeau (Finistère) se prépare à rejoindre la région de Lviv pour y signer son contrat. Un engagement mûrement réfléchi.

Ronan Calvarin a été admis dans la "Légion internationale" constituée par l'Ukraine pour combattre les occupants russes. Ronan Calvarin a été admis dans la "Légion internationale" constituée par l'Ukraine pour combattre les occupants russes.
Ronan Calvarin a été admis dans la "Légion internationale" constituée par l'Ukraine pour combattre les occupants russes. © Radio France - Nicolas Olivier

Il a donné rendez-vous jeudi 3 mars dans un café où il a ses habitudes sur le port de Portsall, au nord de Brest. Ronan Calvarin fait partie des milliers de Français ayant répondu à l'appel du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a créé une "légion internationale de la défense territoriale de l'Ukraine"

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"J'ai envie d'y participer parce que les Ukrainiens m'impressionnent. J'ai envie d'aller les aider, explique-t-il d'une voix grave. La question ne se pose pas, la sécurité en Europe sera plus importante si l'Ukraine est libre que si Poutine est en place, ou met un pantin à sa place". 

Je ne pars pas dans l'inconnu

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Une candidature acceptée en moins de 48h

Cet ancien de l'armée de terre, qui a notamment servi comme casque bleu en ex-Yougoslavie au début des années 90, a aussi été instructeur pendant trois ans. Une expérience qui a manifestement convaincu les autorités ukrainiennes. Après quelques formalités, notamment l'envoi d'un extrait de casier judiciaire et de ses états de service, la candidature du Finistérien a été acceptée en moins de 48 heures par le consulat.

Politiquement, ce quinquagénaire dit être passé de la gauche au centre. Il a voté Emmanuel Macron dès le premier tour en 2017, mais ne soutient plus le président de la République. Passionné d'histoire, il se défend de toute haine à l'égard du régime de Moscou mais assure qu'il n'aura aucun état d'âme sur le terrain : "Je ne déteste personne, à partir de là il y a un agresseur. Moi je ne vais pas là-bas pour descendre quelqu'un mais s'il faut traiter une cible, elle sera traitée. Les Ukrainiens sont dans leur droit". 

Départ d'ici 8 jours

Sans aucune appréhension, Ronan Calvarin prépare son voyage. Il espère prendre la route le vendredi 11 mars avec d'autres volontaires bretons, en embarquant si possible de l'aide humanitaire. Direction la région de Lviv dans l'ouest de l'Ukraine, à près de 2.500 kilomètres du Finistère. Sa fille de 14 ans est persuadée qu'il reviendra.

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