Guerre Israël-Hamas : "On a été au milieu du malheur", le député du Cher François Cormier-Bouligeon témoigne

"On revient forcément transformé parce qu'on a été au milieu du malheur." Le député Renaissance du Cher, François Cormier-Bouligeon, est rentré d'Israël mercredi dernier où il s'est rendu avec la délégation parlementaire d'urgence et de solidarité, après les attaques du Hamas sur Israël et les répliques israéliennes sur Gaza.

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Ce déplacement l'a profondément marqué et le député va témoigner de ce qu'il a vu et entendu devant ses collègues de l'Assemblée nationale, ce lundi 23 octobre. "On a été au milieu des odeurs de mort. Je ne parle pas au sens figuré, je parle au sens physique. L'odeur de la mort, l'odeur de la mort dans le kibboutz de Kfar Aza, l'odeur de la mort au camp de Choura quand on ouvrait les containers pourtant réfrigérés, avec des centaines de corps encore à identifier."

"Une attaque terroriste barbare"

Le député Renaissance du Cher est resté trois jours sur place. "Tous les soirs, on est appelé aux abris tous les quarts d'heure parce que les alertes résonnent. Ça a changé forcément une vision, parce que depuis le Berry, depuis Paris, on peut penser que c'est la poursuite du conflit israélo-palestinien mais ce qu'on a bien touché du doigt, c'est que c'est vraiment une attaque terroriste barbare et que ce sont vraiment les factions fondamentalistes qui se sont engagées contre Israël pour faire échouer tout espoir de paix là bas." En plus de son déplacement dans un kibboutz, et du camps de Choura, le député du Cher, François Cormier-Bouligeon, a également rencontré des familles d'otages ou de disparus français.

Une résolution pour contrôler l'aide envoyée à Gaza

François Cormier-Bouligeon va proposer une résolution devant l'Assemblée nationale demandant "à l'Union européenne et à la France de contrôler l'aide versée à la bande de Gaza", explique de député. "Les civils palestiniens méritent qu'on les soutienne et qu'on leur assure le minimum vital, mais aucun des euros de l'Union européenne ne peut continuer à être dépensé sans contrôle et atterrir dans les poches du Hamas ou dans les poches de ceux qui font profession de haine, en éditant par exemple ces manuels scolaires qui ont vocation à faire durer ce conflit à travers les âges. Et ça, ce n'est pas possible."

Le député du Cher assure qu'il continue à rester mobilisé sur ce sujet. Lors de sa visite en Israël, il n'a pas échangé avec des Palestiniens (l'accès à la bande de Gaza n'est pas possible, et son agenda serré ne lui en a pas nécessairement laissé l'opportunité).