EN IMAGES - La transhumance des ânes à Mouthe dans le Haut-Doubs

Le rendez-vous était donné à Mouthe, dans le Haut-Doubs, pour rejoindre les prairies d'été à Chaux-Neuve. Au total, il y avait 17 ânes, accompagnés aussi de poneys et d'un Comtois. La transhumance des ânes, organisé par Sylvie Fallourd depuis trois ans. C'était sous de gros flocons de neige et par zéro degré que les ânes ont été préparés ce dimanche matin.

"Ils préfèrent le soleil, mais tant que ce n'est pas de la pluie, ça va !" Sylvie Fallourd, amoureuse des ânes "depuis toujours",  règle les derniers détails. La neige s'accumule sur les poils de ses bêtes qui n'ont pas bronché. Les 17 ânes sont décorés d'une couronne de fleurs pour l'évènement.

La transhumance, c'était au départ un évènement entre amis explique Sylvie. Elle qui a monté son entreprise de randonnée à dos d'âne, il y a 3 ans. Cette année, il y a beaucoup plus de participants que d'habitude. "Ça m'étonne oui. J'avais peur qu'avec la météo, qu'il y ait des désistements. Mais non, finalement, peut être que les gens aiment les ânes."

La transhumance, c'est aussi l'occasion de faire une randonnée de quelques heures pour rejoindre les prairies d'été, à Chaux-Neuve. Une quinzaine d'enfants accompagnent les ânes et montent même sur leur dos. Evie n'a que 5 ans, mais très fière, "je monte sur Maurice, c'est un peu mon préféré." Après la marche dans le froid et sous les flocons, un bon plat chaud attend le groupe là-haut. Tous se donnent déjà rendez-vous dans un an, toujours avec Sylvie et ses ânes.

Les ânes, gardiens contre les loups ?

Sylvie Fallourd est propriétaire de 11 ânes. L'hiver, elle garde 9 autres bêtes appartenant à un éleveur, qui les utilise comme gardien de troupeau. Sylvie a conseillé à Julien, l'éleveur, de prendre un âne pour protéger ses génisses des attaques de loup. "Un âne est territorial, si un loup essaie de rentrer dans son parc, il va se faire jeter, voire tuer."

Ils sont plusieurs éleveurs du coin à utiliser des ânes contre les loups. Julien a commencé il y a trois ans, sur les conseils de Sylvie et a mis deux ânes par troupeau. "On ne sait pas si ça fonctionne ou pas, mais on n'a pas eu d'attaque et dans tous les cas, il vaut mieux essayer."