Passer au contenu
Publicité

Un nouveau plan loup dévoilé ce lundi, très attendu par les éleveurs du Doubs

- Mis à jour le
Par

Ce lundi 18 septembre 2023 va être dévoilé le nouveau plan loup de la France, qui édicte les règles en vigueur pour la préservation du prédateur. Sa population totale aurait dépassé les 1 100 individus, et les éleveurs demandent plus de moyens pour protéger leurs troupeaux, y compris dans le Doubs.

Un loup (photo d'illustration). Un loup (photo d'illustration).
Un loup (photo d'illustration). © Maxppp - Stéphanie Para

Depuis la perte d’une de ses génisses en décembre dernier, Pierre-Henri Pagnier ne va plus voir ses vaches un jour sur deux mais tous les jours. Il les a aussi équipé de colliers anti-loup : “C’est des colliers qui émettent des ultrasons et allument des LED quand la bête commence à courir très vite, pour faire peur au loup”, explique l’éleveur installé à Chaux-Neuve.

Publicité

Depuis le début de l'année ce sont sept attaques de loups qui ont eu lieu sur des troupeaux du Doubs, et il y avait déjà eu 28 attaques mortelles en 2022. Le gouvernement présente ce lundi un nouveau plan loup 2024-2029, qui prévoit de faciliter les protocoles de tirs en cas d'attaques. Il remplacera le précédent plan, au cours duquel le nombre de loups a quasiment doublé.

Dans ces prairies de moyenne montagne, difficile de mettre des barrières, et des chiens de berger risqueraient d’attaquer les promeneurs. L'agriculteur espère donc que le nouveau plan proposera d’autres outils, et facilitera notamment les tirs de défense, très encadrés aujourd’hui : “Il faut avoir subi une prédation pour demander un tir de défense simple, au préfet référent loup, qui fait ensuite appel à un lieutenant de louveterie.”

Ces vaches pâturent non loin du lieu de l'attaque, à Chaux-Neuve. Depuis, Pierre-Henri Pagnier les a équipé de colliers anti-loup.
Ces vaches pâturent non loin du lieu de l'attaque, à Chaux-Neuve. Depuis, Pierre-Henri Pagnier les a équipé de colliers anti-loup. © Radio France - Géraud BOUVROT

Dans le nouveau plan loup justement, les louvetiers ne seraient plus obligés d'éclairer l'animal avant de tirer. Mais cela ne va pas dans le bon sens pour les associations de défense de cet animal, comme le Pôle grands prédateurs, présidé par Michèle Budna. “Pour nous c’est inacceptable de modifier ces protocoles de tirs, s’indigne-t-elle. Au lieu de considérer le retour du loup comme une chance, on en fait une cible à abattre.”

Du côté de la FDSEA enfin, on explique que le problème est surtout dû à la surpopulation de loups. C’est le propos de Florent Dornier, président du syndicat agricole dans le Doubs, qui appelle donc à baisser la protection de l’animal. En 2022, 169 loups ont été abattus en France, sur les 174 autorisés par les quotas du précédent plan loup, et il est possible que ces quotas augmentent avec la population de loups grandissante.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined