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Prison ferme requise en appel contre la mère en cavale avec sa fille pendant 11 ans

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Cinq ans de prison, dont quatre fermes, ont été requis ce mercredi en appel à Aix-en-Provence contre la mère qui avait enlevé sa fille de 5 ans en 2011. Elle est jugée pour soustraction et dénonciations calomnieuse et mensongère envers son ex-mari, qu'elle accuse de viol envers son enfant.

Priscilla Majani, 48 ans, avait été condamnée en septembre devant le tribunal correctionnel de Toulon Priscilla Majani, 48 ans, avait été condamnée en septembre devant le tribunal correctionnel de Toulon
Priscilla Majani, 48 ans, avait été condamnée en septembre devant le tribunal correctionnel de Toulon © Radio France - Christelle Marquès

Cinq ans de prison dont quatre ferme. C'est ce qu'a demandé le parquet ce mercredi 23 novembre lors du procès en appel à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) contre Priscilla Majani, la mère jugée pour avoir enlevé sa fille à Carqueiranne (Var). Une cavale qui a duré onze ans. En 2011, alors que sa fille a 5 ans, la mère de famille prend la fuite à l'étranger. Elle accuse notamment le père d'avoir violé sa fille. Une plainte classée alors sans suite. Mais récemment, l'enfant a à son tour accusé son père.

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Une cavale de 11 ans terminée en Suisse

Insistant sur la "particulière gravité" des faits reprochés, l'avocat général Jean-Louis Persico a requis quatre ans de prison ferme et un an avec sursis probatoire contre la prévenue qui comparaissait pour dénonciation mensongère et calomnieuse, soustraction et non-présentation d'enfants. Le représentant du ministère public a souligné l'importance du "traumatisme de la fille" de l'ancien couple, résultat d'une "séparation particulièrement conflictuelle" notamment autour de la garde de l'enfant.

Priscilla Majani, 48 ans, avait été condamnée en septembre devant le tribunal correctionnel de Toulon à cinq ans de prison, une peine cumulant deux précédentes condamnations prononcées contre elle pour les différents chefs d'accusation en 2015 et 2016, alors qu'elle était en fuite.

Mme Majani avait disparu avec sa fille de cinq ans en 2011 après avoir accusé le père de viol et d'agression sexuelle sur leur fille. Cette plainte avait été classée sans suite. La prévenue avait finalement été extradée en août 2022 de Suisse, où elle avait été arrêtée quelques mois plus tôt à l'issue d'un banal contrôle routier. 

Le témoignage de l'enfant au cœur du procès

"Chacun peut y piocher ce qu'il a envie" a résumé, devant une salle émue, la présidente de la cour Corinne Hermerel à propos du visionnage de l'audition de la petite fille en 2011, où elle répond aux questions de la police sur les faits d'agressions sexuelles dont était accusé alors son père. 

L'audience s'est déroulée dans une ambiance parfois tendue où deux personnes, soutiens de Mme Majani, ont été évacuées de la salle. "Elle a tout fait pour retirer l'enfant de la résidence alternée" appliquée aux moments des faits, a affirmé le père estimant que sa fille "a été détruite par sa mère". Arguant le bénéfice du doute, l'avocate de Mme Majani, Me Sophie Benayoun a défendu "l'hypothèse qu'elle est partie pour protéger sa fille" et a plaidé la relaxe, estimant que "le crédit qu'on apporte à la parole de nos enfants" est au coeur du procès.

Placé sous curatelle en Suisse, l'enfant, aujourd'hui âgée de 17 ans, a porté plainte contre son père pour des faits de violences psychologique, physique et sexuelle auprès de la justice suisse a indiqué le ministère public helvète à l'AFP, confirmant une information de 20 Minutes. Les autorités suisses "procèdent actuellement à son examen" et n'ont pas souhaité faire de commentaire.

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