Un brancardier de l'hôpital de Challans violemment frappé et hospitalisé

Un brancardier de l'hôpital de Challans en Vendée a été grièvement blessé ce samedi. Il a été frappé par un homme qui accompagnait deux personnes venues se présenter aux urgences. Le brancardier a subi de graves lésions et est hospitalisé dans un état sérieux. Mais il a pu témoigner ce dimanche matin devant les gendarmes de Vendée venus l'interroger à l'hôpital. Une ITT (Incapacité Temporaire de Travail) de plus de huit jours devrait lui être prescrite, selon le parquet des Sables-d'Olonne.

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"J'ai été marqué lorsque j'ai vu mes collègues. Ils étaient choqués", témoigne le docteur Alain Mezouari, psychiatre et président de la commission médicale d'établissement. "Leur métier, c'est de soigner, réparer, et non pas subir des violences. Nous ne sommes pas préparés à ça". Ce week-end, le personnel de l'hôpital n'était pas en sous-effectif et les patients ont "tout de suite été pris en charge", selon le docteur.

"Ils ont voulu tout casser à coups de batte de baseball, les équipes sont choquées"

Les individus, qui appartiennent à la communauté des gens du voyage, sont toujours activement recherchés par la gendarmerie, précise le parquet des Sables-d'Olonne. Un seul individu a frappé le brancardier, selon les éléments communiqués par la justice. "Nous avons immédiatement porté plainte à la gendarmerie et mis en place une cellule de soutien psychologique pour l'équipe, précise à France Bleu Loire-Océan Francis Saint-Hubert, directeur du centre hospitalier de Vendée. Il y a eu une sidération, une peur et une violence gratuite que nous ne comprenons pas. Mais les soignants restent professionnels et engagés au service des patients qui viennent dans notre établissement."

"Il y a une violence gratuite que nous ne comprenons pas"

"Un hôpital est un sanctuaire. Aucune violence envers le personnel soignant ne peut être tolérée", dénonce sur X (ex-Twitter) le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux. La direction de l'hôpital porte plainte. Une cellule psychologique est ouverte pour l'ensemble de son personnel soignant. Le député Modem de la circonscription Philippe Latombe dénonce également une "agression violente et gratuite (...) Une réflexion doit être menée sur la sécurité au sein des établissements hospitaliers, et particulièrement à celui de Challans dont l'ancienneté n permet pas l'organisation d'un parcours de soins sécurisé et optimisé". Bruno Retailleu, sénateur de Vendée, affiche aussi son soutien à la victime et qualifie cet acte de "sauvagerie" sur X.