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Crash du Rio-Paris : "ils sont toujours dans nos cœurs" confient les familles des victimes dans le Loiret

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Entre impatience et appréhension, deux familles de victimes qui vivent dans le Loiret demandent justice, 13 ans après le crash du vol Rio-Paris. Le procès pour homicides involontaires contre Air France et Airbus s'ouvre ce lundi 10 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris.

Danièle Lamy et Philippe Linguet, présidente et vice-président de l'association Entraide et solidarité AF447. Danièle Lamy et Philippe Linguet, présidente et vice-président de l'association Entraide et solidarité AF447.
Danièle Lamy et Philippe Linguet, présidente et vice-président de l'association Entraide et solidarité AF447. © Radio France - Margaux Queffélec

"Nous attendons le procès bien entendu avec impatience, avec un peu d'inquiétude (...) et de fébrilité", confie Danièle Lamy, dont le fils de 37 ans a péri dans le crash du vol Rio-Paris, le 1er juin 2009. Après 13 ans de procédure, le procès pour homicide involontaire contre Air France et Airbus s'ouvre ce lundi 10 octobre, devant la cour correctionnelle de Paris. 

Le procès s'annonce difficile pour les familles "parce que cela va remuer à nouveau des moments extrêmement douloureux", explique celle qui est aussi la présidente de l'association Entraide et solidarité AF447. Mais c'est aussi un "devoir de mémoire et de vérité", affirme Philippe Linguet, qui a perdu son frère dans le crash. "Pendant ce procès, il y aura une semaine d'auditions des parties civiles où les personnes représentant Air France et Airbus vont entendre ce que nous avons à dire pour commémorer la mémoire de nos 228 disparus", explique-t-il.

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Treize ans d'attente 

Depuis 2009, les familles de victimes se sont battues pour que le procès ait lieu. L'association Entraide et solidarité AF447 a notamment remis un rapport à la Justice en 2019, après qu'elle a, dans un premier temps, décidé de ne pas poursuivre la compagnie aérienne et le constructeur aéronautique Airbus. Ce mémoire technique met en cause, entre autres, les sondes Pitot qui étaient, selon l'association, défectueuses. "Pourquoi Airbus a attendu que l'accident ait lieu avant de décider de changer les sondes ? Pourquoi Air France n'a pas non plus changé les sondes ?", s'interroge Danièle Lamy. 

"Aucune impunité ne peut être envisagée. Et personnellement, je pense qu'Airbus s'honorerait de reconnaître sa part de responsabilité dans l'accident de l'AF447". Elle espère trouver des réponses dans ce procès qui s'ouvre, comme Philippe Linguet qui veut que ce procès permette de "connaître ce qui s'est réellement passé dans le cockpit de ce 1ᵉʳ juin 2009 pour qu'ensuite nous puissions améliorer la sécurité aérienne. Que ces 228 personnes disparues permettent à d'autres de vivre".

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