Passer au contenu
Publicité

Prison avec sursis pour l'homme qui observait des jeunes filles dans les cabines de la piscine de Mayenne

Par

Un individu de 35 ans a été condamné ce jeudi à deux ans de prison avec sursis par le tribunal judiciaire de Laval pour voyeurisme et détention d'images pédopornographiques. Il avait observé à leur insu plusieurs jeunes filles mineures sous la porte des vestiaires de la piscine la Vague à Mayenne.

Le tribunal judiciaire de Laval (photo d'illustration). Le tribunal judiciaire de Laval (photo d'illustration).
Le tribunal judiciaire de Laval (photo d'illustration). © Radio France - Alexandre Frémont

Il observait des jeunes filles mineures en train de se changer dans les vestiaires de la piscine La Vague à Mayenne et était alcoolisé. Un homme de 35 ans a été condamné à deux ans de prison avec sursis ce jeudi par le tribunal judiciaire de Laval pour voyeurisme, détention d'images pédopornographiques et conduite sous l'emprise d'un état alcoolique. Les faits se sont déroulés en juillet 2022. Cinq jeunes filles mineures ont été observées à leur insu en train de se changer.

Publicité

Une cinquantaine de cabines visitées

Le 18 juillet 2022, les gendarmes reçoivent la plainte de deux jeunes filles, âgées de 10 et 14 ans. Elles indiquent qu'un individu les a regardées se changer par-dessous la porte de leur vestiaire à la piscine de Mayenne. Une autre jeune fille, âgée de 15 ans, est, elle aussi, victime de ce voyeur. Au total, cinq mineures se sont plaintes et visiblement l'homme a visité "une cinquantaine de cabines", selon ses propres aveux. Les gendarmes, qui arrivent sur les lieux, le découvrent même la main dans le sac.

Quand il est interpellé, son alcoolémie est importante. Lors des perquisitions, les enquêteurs constatent que l'appartement de l'individu est dans un sale état. Il y a des détritus partout et des excréments d'animaux dans sa chambre. Suite à une séparation, il a démissionné de son travail. Il fera, après son interpellation, une tentative de suicide.

Il reconnaît l'ensemble des faits lors de ses auditions. Tout a commencé "le samedi précédent me semble-t-il", dit le prévenu à la barre, "j'étais très isolé, c'était ma première sortie, je baignais dans l'addiction à la pornographie, c'était plus fort à ce moment-là". Il s'avère effectivement qu'il possède plusieurs fichiers à caractère pédopornographique et consulte des sites de ce type depuis qu'il a 15 ans environ. Il justifie ça en disant que ses amis "ont des copines et pas [lui], à l'époque". Des vidéos voyeuristes sont également retrouvées sur le téléphone. "Je n'ai pas les mots, je suis désolé", dira-t-il à la barre.

"Il a été interpellé à temps"

Pour l'avocate de l'une des parties civiles, "on peut se poser la question sur la récidive de cette personne-là", puisque l'homme consultait déjà des sites pédopornographiques bien avant les faits. Des propos appuyés par la maman de deux victimes, qui s'exprime à l'audience. "Il y a le moment des faits et il y a l'après", témoigne-t-elle, "l'une des deux ne veut plus aller chez sa mamie toute seule, elle ne veut plus aller à la piscine, elles ont été choquées". Une des petites se souvient même "de la couleur du maillot du monsieur le jour des faits". L'avocat du prévenu insiste sur le fait que son client a déjà entrepris plusieurs démarches pour se soigner, "bien avant les faits qui nous occupent".

"Il a été interpellé à temps", souligne la procureure qui demande deux ans de prison avec sursis. La Cour a donc suivi ses réquisitions. Le prévenu a également l'obligation soin de travail, d'indemniser les victimes et l'interdiction de travailler au contact des mineurs pendant cinq ans.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined