Pierre Ménès condamné à deux mois de prison avec sursis pour une agression sexuelle en 2018
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné ce mercredi l'ex-chroniqueur de football à deux mois de prison avec sursis, mais il n'écope pas d'amende. Il a été jugé coupable d'une agression sexuelle, en 2018. Il a été relaxé dans deux autres affaires.
Jugé coupable d'avoir agressé sexuellement une vendeuse d'un magasin Nike à Paris en juin 2018, Pierre Ménès, 59 ans, a été condamné à deux mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris mercredi 19 avril. Lors du procès de l'ex-chroniqueur de Canal+, le 8 mars dernier, la procureure avait requis huit mois de prison avec sursis et 6.000 euros d'amende.
Relaxé dans deux affaires sur trois
Dans ce procès, Pierre Ménès était poursuivi pour trois agressions sexuelles : deux d'entre elles avaient eu lieu en 2018, dans un magasin Nike situé sur les Champs-Élysées, à Paris. Deux vendeuses l'accusaient d'attouchement. L'une d'entre elles avait porté plainte. La troisième affaire portait, elle aussi, sur des soupçons d'agression sexuelle, lors d'un match entre le PSG et Nantes au Parc des Princes, en novembre 2021.
Finalement, la justice a condamné en première instance l'ex-chroniqueur en football dans une seule affaire, pour agression sexuelle sur l'une des vendeuses du magasin Nike, car le tribunal a estimé que le témoignage de la victime avait été "corroboré par les vidéos". En revanche, pour les deux autres affaires, le tribunal a estimé qu'il y avait "un doute conséquent et qu'il ne pouvait entrer en voie de culpabilité", selon les mots du président, qui est "allé au minima de la peine."
Pierre Ménès n'a pas été inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS). Il n'a pas écopé d'amende, mais il a aussi été condamné à une "peine complémentaire obligatoire d'inéligibilité d'un an".
Lors de son procès, Pierre Ménès avait contesté catégoriquement les accusations et parlé de "dossier vide". Il a aussi porté plainte pour "violation du secret de l'enquête" et "dénonciation calomnieuse". Lors de sa réquisition, la procureure avait dénoncé des "comportements qui sont sur le plan pénal répréhensibles" et qui "correspondent à une sorte d'abus de notoriété, de pouvoir".
La défense compte faire appel
"Pierre Ménès est relaxé à 90%, voire même 95% des faits, a déclaré son avocat à l'AFP. Je voyais 60% des journalistes ici et la plupart de vos collègues qui, pour le Parc des Princes, l'avaient déjà condamné trois pieds sous terre, il est relaxé, innocenté. Sur la partie de Nike, 90% des faits, il est relaxé", a martelé Me Arash Derambarsh, qui a souligné qu'il allait probablement faire appel.
Pierre Ménès a été aussi accusée de violences sexuelles dans le documentaire "Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste" réalisé par l'ex-journaliste de Canal+, Marie Portolano. Ces accusations font l'objet d'une enquête à Nanterre pour" agressions sexuelles" et "harcèlement sexuel".
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