Pau : l'homme jugé pour insurrection condamné à dix mois de prison avec sursis
Un homme de 51 ans a été condamné à dix mois de prison avec sursis. En plein confinement, il avait voulu monter à Paris avec des armes pour destituer Emmanuel Macron. À l'audience il a expliqué qu'il s'était laissé entraîner sur des groupes Facebook.
Un homme de 51 ans comparaissait ce lundi 29 avril devant le tribunal de Pau pour "provocation à s’armer contre l’autorité de l’État", une infraction rare. En avril 2020, en plein confinement, il avait pour projet d'aller à Paris avec des armes pour destituer Emmanuel Macron. Il avait essayé d'entraîner avec lui trois ou quatre personnes. À l'audience, il a expliqué qu'à cette époque, il était "fragile", et qu'il n'était plus lui-même.
"Je me suis laissé entraîné"
Salarié dans une entreprise d'aéronautique locale, tireur sportif dans un club, ce Béarnais s'occupe de sa mère malade, a une compagne et des amis. Pourtant, en cette période de Covid, il s'isole, et s'inscrit sur les réseaux sociaux pour passer le temps. Il se crée un compte Facebook, un réseau qu'il ne connaît pas du tout et reste en boucle sur des groupes de Gilets Jaunes.
À force, il se sent "investi d'une mission pour lutter contre les injustices", qu'il voit passer sur les réseaux sociaux. Pour lui, tout est de la faute du président de la République. "Je me suis laissé entraîné", explique le prévenu. Il cherche à convaincre des amis de passer à l'action. C'est finalement un membre de son club de tir, inquiet, qui averti les gendarmes.
Les dangers d'internet
À son domicile, les enquêteurs retrouvent plusieurs armes, toutes déclarées légalement, mais surtout des munitions. Il en avait acheté douze boîtes pour son projet d'insurrection. "À ce moment-là je ne me rends pas compte de l'ampleur que ça a pris, j'ai fait abstraction de tout raisonnement", avoue-t-il. En réalité, il n'a pas vraiment de plan en tête, juste de prendre sa voiture. "Vous n'auriez pas été bien loin", lui rétorque la présidente du tribunal.
Depuis, le Béarnais a supprimé son compte Facebook, et n'utilise presque plus Internet "parce qu'on peut y trouver du bon comme du poison." Il a aussi des rendez-vous avec un psychologue dans le cadre de son contrôle judiciaire qui lui ont permis de "faire le point". Le procureur comme le tribunal ont reconnu qu'il avait "pris du recul". Il a été condamné à dix mois de prison avec sursis, et interdiction de détenir une arme pendant cinq ans.
Ma France : Améliorer le logement des Français
Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.
Pyrénées-Atlantiques : l'info en continu
Pyrénées-Atlantiques : les plus consultés
La gendarmerie de Saint-Jean-Pied-de-Port lance un appel à témoin après la disparition d'un pèlerin
France Bleu Pays BasqueVIDÉOS - JO Paris 2024 : revivez le parcours du relais de la flamme olympique dans les Pyrénées-Atlantiques jusqu'à Pau
France Bleu Pays BasqueFlamme olympique en Béarn : des routes barrées et des interdictions de stationner ce lundi
France Bleu Béarn Bigorre