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"Mort pour une rubalise", son fils décède dans un accident du travail, une maman de La Motte témoigne

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Hugo est mort à 22 ans d'un accident du travail en 2018. Il était apprenti bûcheron sur un chantier dans les Hautes-Alpes. Après le choc, c'est un long parcours qui débute pour sa mère, Nathalie Bardel, et le reste de sa famille.

Hugo, 22 ans, est mort d'un accident du travail en 2018 Hugo, 22 ans, est mort d'un accident du travail en 2018
Hugo, 22 ans, est mort d'un accident du travail en 2018 - Famille

"J'ai l'habitude de dire que mon fils est mort pour 15 euros d'un ruban de rubalise." La vie de Nathalie Bardel bascule le 8 novembre 2018. Ce jour-là, son fils, Hugo, meurt à 22 ans d'un accident du travail.

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"Il aurait suffi d'une rubalise"

Après avoir grandi à La Motte, dans le Var, Hugo est embauché comme apprenti bûcheron dans une entreprise des Hautes-Alpes. "Il avait deux maîtres de stage, mais ce jour-là, il était sous la surveillance d'un tâcheron, explique sa mère. C'est un jeune homme payé à la tâche, au nombre d'arbres abattus. Cette personne a abattu un arbre, et l'arbre est tombé sur Hugo. Il aurait suffi qu'il mette une rubalise pour signifier l'endroit où Hugo n'aurait pas dû être."

Cinq ans et plusieurs procédures

Après le choc, c'est le début d'un long chemin. La famille est convoquée à la gendarmerie deux jours après l'accident. "Au début, j'avais l'impression que l'enquête était à charge contre Hugo, se souvient-elle. On me demandait ce qu'il faisait à cet endroit, quand l'arbre est tombé. À un moment donné, la juge a fini par dire : ''oui, mais est-ce qu'Hugo savait qu'il n'aurait pas dû être là ? Qui était là pour le lui expliquer ?"

Après cinq ans et plusieurs procédures judiciaires, l'employeur d'Hugo a dû verser des indemnités à ses proches. Mais pour sa mère, les peines ne sont pas assez sévères. "On lui a interdit de reprendre un apprenti pendant deux ans. Moi, je pense qu'il ne devrait plus jamais avoir d'apprenti. Mon fils n'est plus là, et l'entreprise continue à vivre, elle."

Depuis, Nathalie Bardel s'est engagée dans le collectif "Stop à la mort au travail", qui regroupe des proches de victimes d'accidents du travail. Elle rêve de voir évoluer la loi vers une procédure plus claire pour les familles. Elle souhaiterait également que les salariés puissent avoir davantage d'informations sur la manière dont une compagnie gère la santé de ses employés.

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