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Mort d'un détenu à Fleury-Mérogis : le parquet demande un procès pour trois agents pénitentiaires

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Le parquet demande un procès pour deux gardiens de prison et une cheffe de détention de Fleury-Mérogis (Essonne), indique ce jeudi le parquet d'Evry. En 2016, un détenu de 31 ans était mort dans l'incendie de sa cellule. Les trois agents sont poursuivis pour homicide involontaire.

Le parquet demande un procès pour trois agents pénitentiaires de Fleury-Mérogis Le parquet demande un procès pour trois agents pénitentiaires de Fleury-Mérogis
Le parquet demande un procès pour trois agents pénitentiaires de Fleury-Mérogis © Maxppp - Alexis Sciard

Le parquet a requis un procès pour trois agents pénitentiaires de Fleury-Mérogis, indique le parquet d'Evry. Deux surveillants et une cheffe de détention sont poursuivis pour homicide involontaire. Ils travaillaient dans la prison quand, en 2016, un détenu de 31 ans est mort dans l'incendie de sa cellule.

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L'ouverture de la cellule n'a pas été assez rapide

Dans son réquisitoire, le ministère public a mis en avant plusieurs fautes. Il a noté le délai "anormalement long" entre la détection de l'incendie et l'ouverture de la cellule du détenu. Dix-huit minutes se sont écoulées entre l'alerte incendie et l'entrée de l'équipe intervenante dans la cellule en feu. 

Selon l'enquête, cette équipe a passé "au moins douze minutes" à mettre une tenue pare-coups, destinée à se protéger des détenus violents. Le parquet estime que face à l'urgence de la situation, "cette consigne de revêtir des tenues pare-coups n'aurait jamais dû être donnée".

La communication pointée du doigt

Le ministère public reproche à la cheffe de détention de ne pas avoir formulé "une consigne claire d'intervenir plus vite". 

Quant aux deux surveillants mis en cause, une femme de 41 ans et un homme de 24 ans, ils étaient chargés des communications dans le bâtiment. Il leur est reproché de ne pas avoir transmis toutes les informations nécessaires et de ne pas être allés sur les lieux.

La directrice de Fleury parle de nonchalance, l'avocat évoque un manque de formation

Une dizaine de jours après le drame, la directrice de Fleury-Mérogis avait fait un rapport. En s'appuyant sur des images de vidéosurveillance, elle avait dénoncé "la forte vacuité des personnels" et "leur manque d'implication flagrant".

De son côté, maître Richard Forget, l'avocat de la surveillante mise en cause estime qu'on "essaie de diluer la responsabilité pour éviter de froisser quelques responsables".

Selon lui, sa cliente n'avait participé à aucun exercice incendie en deux ans à Fleury-Mérogis et manquait de formation. "C'était une panique totale. Personne n'avait vraiment de rôle alloué", a-t-il affirmé. 

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