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Manifestation anti-bassines de Sainte-Soline : où en est l'enquête du parquet de Rennes ?

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Un an après la manifestation anti-bassines de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, le parquet de Rennes fait le point sur l'enquête.

Manifestation anti-bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) le 25 mars 2023 marquée par des affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants. Manifestation anti-bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) le 25 mars 2023 marquée par des affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants.
Manifestation anti-bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) le 25 mars 2023 marquée par des affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants. © Radio France - Noémie Guillotin

Après le 25 mars 2023, le parquet de Rennes, compte tenu de sa compétence militaire, a été chargé l'enquête sur la manifestation de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, au cours de laquelle 200 manifestants et 47 gendarmes avaient été blessés. Enquête ouverte pour "violences par dépositaire de l’autorité publique suivie d’une ITT supérieure ou égale à 8 jours" et "non-assistance à personne en danger" s’agissant de la situation de quatre victimes gravement atteintes. Un an après, le procureur de la République de Rennes fait le point sur les investigations dans un communiqué ce vendredi 22 mars.

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104 témoins entendus

Il s'agit d'une enquête "lourde", "complexe" sur laquelle trois enquêteurs de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale restent mobilisés à plein temps. Philippe Astruc, procureur de la République de Rennes, indique qu'une centaine de témoins ont été entendus. 104 très précisément. Ceux en charge des opérations de maintien de l’ordre ou de secours, forces de l'ordre, préfecture, SAMU, SDIS ainsi que des manifestants, des "street médics", quelques journalistes, des élus, des observateurs de la Ligue des droits de l'homme ou encore des vidéastes. Mais le procureur regrette le fait que "quelques témoins ou acteurs importants n'ont pas souhaité contribuer aux investigations autant qu’il aurait été souhaitable pour l’établissement de la matérialité des faits".

Plus de 2.000 vidéos et 5.300 photos recueillies

Environ 2.100 vidéos et plus de 5.300 photos recueillies auprès des différentes parties. Plus de 1.000 appels passés au 18 ou au 17 ont aussi été exploités ainsi que les enregistrements radios passés entre les forces de gendarmerie mobiles sur le terrain et le commandement. Des données qui ont été traitées, recoupées, afin, explique le procureur, "d’avoir une chronologie et une compréhension la plus précise possible des faits". Il a été donné un peu plus de temps aux experts pour finaliser leurs conclusions, par exemple sur la balistique.

L’objectif est "que le parquet puisse, sur la base d’une analyse juridique des faits, décider d’une orientation, à la fin du premier semestre 2024 ou durant l’été", précise le procureur. Par ailleurs, une autre enquête est ouverte par le parquet de Rennes à la suite d’une plainte pour violation du secret professionnel et de détournement de l’objet d’un fichier, en l'occurrence, divulgation par la presse d’informations concernant deux victimes.

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