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Les éleveurs inquiets des conséquences de la crise de l'abattoir d'Alès

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Depuis le milieu de la semaine dernière, l'abattoir d'Alès ne reçoit plus aucun animal. Après la vive émotion déclenchée par les images dévoilées par l'association, L214, la mairie a fait fermer l'établissement et déclenché une enquête interne pour vérifier les accusations d'abattage "indigne".

Patrick Gravile, éleveur à Saint-Privat-des-Vieux
Patrick Gravile, éleveur à Saint-Privat-des-Vieux © Radio France - Ludovic Labastrou

L’abattoir d’Alès est toujours portes closes. Ce lundi matin quelques professionnels ont pu récupérer des bêtes déjà abattues mais depuis le milieu de la semaine dernière, plus rien n’entre ni ne sort de l’abattoir.

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Mis en cause sur les conditions d’abattage et d’hygiène qui ont suscité de part et d’autres de multiples plaintes et l’ouverture d’une information judicaire, le maire d’Alès a décidé de le fermer en attendant les résultats d’une enquête administrative interne. En attendant la mairie se mure dans le silence le plus complet.

>> A LIRE AUSSI : Enquête ouverte pour actes de cruauté et mauvais traitements sur animaux à l'abattoir d'Alès

Une ré-ouverture, si c'est le cas, pas vanat une quinzaine de jours. Une très longue attente pour toute une filière (68 éleveurs sur le bassin) qui tremble alors que l'avenir s'annonce incertain. L’hypothèse d’une fermeture n’étant pas écartée.

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L'avenir de l'abattoir d'Alès est suspendu aux résultats de l’enquête administrative interne déclenchée par la mairie. Dans cette affaire d'abattage "indigne", le parquet a également ouvert une information judiciaire.

Elevage de Limousine à Saint-Privat-des-Vieux
Elevage de Limousine à Saint-Privat-des-Vieux © Radio France - Ludovic Labastrou

En attendant c'est la filière courte de l'élevage qui en prend un coup. Ils sont près de 70 professionnels à être très inquiets et cette fermeture provisoire qui impacte déjà leur activité.

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Quand on coupe la tête à un canard, il continue de courir.

Frederic Buisson, éleveur à Saint-Julien-de-Cassagnas
Frederic Buisson, éleveur à Saint-Julien-de-Cassagnas © Radio France - Ludovic Labastrou

Comme ses collègues éleveurs, Frédéric Buisson, une vingtaine de Salers tuées à l'abattoir d'Alès chaque année, tente de garder la tête froide. Reste que la polémique instrumentalisée, dit-il, par l'association animaliste L 214 met à mal le principe même de la filière courte.

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Après avoir soutenu du bout des lèvres l'abattoir d'Alès, il semble bien que les professionnels, conscients d'une fermeture définitive encore pendante, semblent vouloir manifester de manière plus décisive leur soutien.

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