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L'agresseur présumé du maire de Pont-Hébert sera jugé en juillet

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L'homme, agresseur présumé du maire de Pont-Hébert vendredi, a été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son jugement mi-juillet. Michel Richomme avait reçu un coup de poing dans le ventre alors qu'il tentait de raisonner un habitant.

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Illustration © Radio France

Dans l'après-midi, ce vendredi 9 juin, le maire de Pont-Hébert, Michel Richomme, était intervenu dans le centre de sa commune après des appels de commerçants, pour apaiser une situation. C'est alors qu'un homme s'en était pris à lui.

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L'individu l'a alors agressé verbalement et lui a donné un coup de poing dans le ventre. L'homme en question, atteint de troubles psychiatriques, avait été placé en garde à vue par les gendarmes rapidement intervenus sur place. Un homme de 38 ans, agresseur présumé a été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son jugement le 17 juillet, a annoncé ce dimanche le parquet de Coutances. "A la suite de "l'agression de monsieur Michel Richomme" et "après une intervention rapide et efficace des gendarmes", l'individu mis en cause, âgé de 38 ans, avait été placé en garde à vue des chefs de violence sur personne dépositaire de l'autorité publique, outrage et rébellion" selon Michaël Giraudet, procureur de la République de Coutances.

Connu de la justice et des services de la gendarmerie, l'agresseur présumé faisait l'objet depuis plusieurs années d'une mesure de protection de majeur, ainsi que d'un suivi psychiatrique. Présenté hier samedi à une magistrate le mis en cause a donc été placé sous contrôle judiciaire. "Dans ce cadre, il lui est fait interdiction de paraître à Pont-Hébert et d'entrer en contact avec monsieur Michel Richomme, ainsi que l'obligation de suivre les soins que requiert son état", d'après le magistrat. "S'il ne respecte pas ces interdictions et obligations, il pourrait être incarcéré", a prévenu le procureur.

Le mis en cause, dont l'abolition ou l'altération du discernement devront être établies par expertise, encourt une peine de trois ans d'emprisonnement.

Le président du conseil départemental de la Manche Jean Morin, ainsi que d'autres élus, dénoncent cette agression. "Tout mon soutien à Michel Richomme (...) agressé alors qu'il tentait de s'interposer. 2.265 violences sur des élus en 2022 (+32%), déjà 900 en 2023. Elles traduisent une crise civique majeure. Des réponses adaptées et urgentes s'imposent", a réagi Jean Morin

Pont-Hébert est une commune d'environ 2.000 habitants, située au nord-ouest de Saint-Lô.

Une situation qui se répète dans cette commune de 2000 habitants près de Saint-Lô

Ce n'est pas la première fois que cet individu perturbe le quotidien des habitants et des commerçants souligne Michel Richomme au micro de France Bleu Cotentin, le lendemain de l'agression. Le 27 avril dernier, le maire avait porté plainte contre lui suite "à des agressions sur des commerçants et des menaces de mort." "Les forces de l'ordre interviennent régulièrement et l'emmènent au Bon Sauveur de Saint-Lô ou de Cherbourg," explique l'élu, "et deux jours après, il est de nouveau dans la commune."

Le procureur et le préfet ont plusieurs fois été alertés et soutiennent le maire mais l'individu relève de la psychiatrie et non de mesures pénales pour ces faits précédents. "On fait quoi ?," interroge Michel Richomme, "on attend qu'il tue quelqu'un comme à Annecy ?"  L'homme a été placé en garde à vue et l'enquête suit son cours selon le procureur de la République de Coutances, Michael Giraudet.

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