Le maire de Gelos face à Francelot Khor Immobilier, le tribunal rend sa décision en février
Après avoir été plusieurs fois renvoyé, le procès du maire de Gelos s'est tenu ce jeudi matin au tribunal de Pau. Pascal Mora était jugé pour injures et diffamation à l'encontre du promoteur Francelot Khor Immobilier qui construit un lotissement à Gelos.
Le procès du maire de Gelos s’est déroulé au tribunal de Pau ce jeudi. Pascal Mora était jugé pour avoir tenu des propos injurieux et diffamatoires contre le groupe Francelot Khor Immobilier qui construit un lotissement à Gelos. Sur les 70 logements du projet, 15 ont été livrés à ce jour. Le maire avait posté un message sur LinkedIn pour dénoncer les retards de chantiers et les conséquences pour des administrés qui se sont retrouvés parfois à la rue.
"Le petit oiseau tombé du nid"
L'avocat de Pascal Mora, Me Julien Leplat a réagi à l'issue du procès face au promoteur immobilier : "Ils sont parties civiles donc ils s'estiment victimes. De notre côté nous avons un élu qui reçoit des plaintes et des complaintes quotidiennes d'administrés qui ne peuvent pas rentrer chez eux. On peut comprendre qu'aujourd'hui un maire, qui a des pouvoirs de plus en plus limités, essaye de faire en sorte que ses administrés puissent rentrer dans leur maison. Ça me paraît un droit évident, surtout dans ces périodes difficiles."
"Des élus qui se prennent pour des shérifs"
Me Leplat a pointé du doigt le promoteur qui s'est fait passer pour "le petit oiseau tombé du nid". Parce que ce procès était celui d'un petit maire contre la grosse entreprise qui se dit victime. L'avocat de Francelot Khor Immobilier, Me Thomas Ferrant, a été clair : "Aujourd'hui, il y a cette fâcheuse habitude des maires qui sous prétexte qu'ils ont un mandat pensent qu'il peuvent tout faire, qu'ils doivent tout faire".
"Des élus qui se prennent pour des shérifs" selon Me Ferrant qui reproche au maire de Gelos d'avoir utilisé des vecteurs de communication pour porter le discrédit sur une entreprise. En l'occurrence, des publications sur le réseau social LinkedIn.
"Je ne suis pas adepte ni de Twitter ni Facebook ni Instagram" a expliqué Pascal Mora qui a redit "je n'ai fait que dire la vérité, je n'ai pas diffamé, je n'ai pas injurié, j'ai agi dans mon rôle de maire, je dois assistance aux administrés dans la détresse".
Le jugement a été mis en délibéré au 2 février 2023. Cette audience s'est tenue par le biais d'une citation directe, le parquet avait fait le choix de ne pas poursuivre.
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