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Pau : un homme condamné à six mois ferme pour harcèlement et menaces de mort sur des avocats

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Le tribunal de Pau a jugé une affaire de harcèlement et de menaces de mort survenue entre 2015 et 2020. Un homme d'une trentaine d'années a été condamné à six mois de prison ferme. Il s'en est pris à trois personnes, deux sœurs dont l'une est avocate au barreau de Pau, et un autre avocat palois.

Tribunal de Pau Tribunal de Pau
Tribunal de Pau © Radio France - Marion Aquilina

Une affaire de harcèlement et de menace de mort a été jugée ce jeudi matin au tribunal de Pau. Deux sœurs, une agent immobilier à Paris et l’autre avocate à Pau ont été victimes dans ce dossier ainsi qu'un autre avocat palois. Pendant cinq ans, entre 2015 et 2020, ces femmes ont subi le harcèlement de la part d’un homme de 37 ans qu’elles avaient croisé dans une soirée dans les années 2000 et qui est tombé amoureux de l'une d'elles. Une affaire de menaces violentes mais au procès le prévenu n’était pas là, les victimes non plus. L'homme a été condamné à une peine de six mois de prison ferme, et deux ans et demi de prison avec sursis. Il a obligation de se soigner, d'indemniser les victimes. Il a interdiction d'entrer en contact avec les victimes et interdiction de paraître dans le département des Pyrénées-Atlantiques.

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Des victimes terrorisées

Pendant toutes ces années, l'homme a envoyé des messages sur les réseaux sociaux mais aussi des appels, des lettres. Il est même allé jusqu’à embaucher un détective privé pour obtenir l’adresse des femmes à qui il s’en prenait. Il a déposé plainte contre elles pour des faits inventés, faux.

Il les a menacées à de nombreuses reprises. Le tribunal de Pau a livré quelques exemples : "Je te retrouverai et je te violerai" ou encore "Je vais te trucider" et a ajouté qu’il comptait s'en prendre aux enfants. Jusqu’au jour où ce qui était virtuel a basculé dans le concret. L’homme s'est présenté au cabinet de l'avocate à Pau en se faisant passer pour un facteur. En révélant son identité, la femme a pris peur. Il aurait finalement expliqué aux enquêteurs qu'il comptait présenter ses excuses.

Altération du discernement

Les parents du prévenu étaient présents au procès, très émus : "On est là pour qu’il se soigne, il ne reconnaît pas son atteinte psychique." Cet homme dont les expertises psychiatriques estiment que le discernement est altéré. Ils ont également noté "un versant obsessionnel voire dangereux". La présidente du tribunal a souligné que le prévenu "avait conscience de ce qu’il faisait". Les avocats des victimes, Me Julien Marco, Me Thierry Sagardoytho et Me Isabelle Fitas, ont rappelé que le prévenu avait surtout causé "un sentiment d’insécurité et d’intrusion, dans la sphère professionnelle et dans la sphère privée, pour les victimes" qui ont vécu un "cauchemar".

L'avocate du prévenue, Me Sarah Nabet-Claverie, a insisté sur le fait que son client souffre de "schizophrénie paranoïaque" mais "persuadé qu'il ne l'est pas". Elle a plaidé pour un "dossier qui n'a rien à voir avec la profession d'avocat". À l'inverse, Me Sagardoytho qui défend l'avocate victime avait conclu sur l'état de terreur majeur : "Une robe d'avocat n'est pas une armure contre les atteintes personnelles."

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