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La famille de Naomi Musenga porte plainte contre les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg

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Une plainte a été déposée pour "non-assistance à personne en danger" et "mise en danger de la vie d'autrui". Les parents de Naomi Musenga, décédée en décembre dernier après avoir été raillée par une opératrice téléphonique du SAMU, attendent aussi de connaître les causes de la mort de leur fille.

La famille de Naomi Musenga lors d'une conférence de presse jeudi 10 mai 2018.
La famille de Naomi Musenga lors d'une conférence de presse jeudi 10 mai 2018. © Maxppp - Jean-Marc LOOS

La famille de Naomi Musenga, décédée fin décembre après avoir été raillée par une opératrice téléphonique du Samu, a déposé plainte vendredi contre les hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) pour "non-assistance à personne en danger" et "mise en danger de la vie d'autrui"

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Aurait-elle pu être sauvée si elle avait été prise en charge à temps ?

Dans leur plainte, les parents de Naomi Musenga ont également demandé que les enquêteurs "essayent de découvrir l'origine du décès" le 29 décembre, a précisé leur avocate, Nicole Radius.  "À ce jour, on ne sait toujours pas de quoi cette femme de 22 ans est morte. S'agit-il d'une mort naturelle ? Aurait-elle pu être sauvée si elle avait été prise en charge à temps ?", s'est interrogée Nicole Radius.  

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Moquée par une opératrice du Samu lors de son appel, Naomi Musenga, souffrant de douleurs au ventre, n'avait été emmenée à l'hôpital que plusieurs heures plus tard et est décédée peu de temps après. Son autopsie n'a été réalisée que le 3 janvier et son corps montrait des signes de putréfaction, selon le rapport.  "Pourquoi on n'a pas répondu à son appel et pourquoi l'autopsie n'a pas été faite à temps ?", a demandé son père Mukole Musenga, qui a réclamé que "justice soit faite" lors d'une conférence de presse jeudi.  

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Agnès Buzyn rencontrera les organisations professionnelles de médecins urgentistes

Le parquet de Strasbourg a déjà ouvert mercredi une enquête préliminaire du "chef de non-assistance à personne en péril".  "Ce que l'on souhaiterait, c'est qu'au-delà de l'enquête préliminaire, il y ait une information judiciaire qui soit ouverte", avait souligné Mohammed Aachour, l'avocat des parents de Naomi. Les HUS ont par ailleurs ouvert une enquête administrative et l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a été saisie.  

Les organisations professionnelles et syndicales de médecins urgentistes rencontreront Agnès Buzyn, ministre de la Santé lundi pour "évoquer les conditions inacceptables" du décès de la jeune femme et "les améliorations nécessaires à apporter au fonctionnement du SAMU", a indiqué le ministère dans un communiqué.

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