VIDÉO - L'imam Mahjoub Mahjoubi expulsé, un recours déposé

Il n'est donc plus en France. L'imam de Bagnols-sur-Cèze, originaire de Tunisie, a été renvoyé dans son pays d'origine jeudi soir. Mahjoub Mahjoubi était au cœur d'une polémique depuis plusieurs jours, après avoir tenu des propos anti-français dans plusieurs prêches relayés sur les réseaux sociaux. Il a été expulsé ce jeudi soir. Une expulsion éclair, moins de 12 heures après son interpellation, comme a voulu le souligner le ministre de l'Intérieur dans un message publié sur X, ex-Twitter.

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L'interpellation de Mahjoub Mahjoubi s'est déroulée dans le calme. "Il a totalement coopéré avec les forces de l'ordre, explique à France Bleu Gard Lozère Samir Hamroun, l'avocat de l'imam. Ses enfants et son épouse sont sous le choc. Lui est dans un état de sidération et de tristesse."

Un recours devant le tribunal administratif de Paris

"Il craint d'être séparé définitivement de sa famille. C'est du jamais vu en termes de procédure d'expulsion, indique l'avocat. C'est le sort reversé à quelqu'un qui serait sur le point de passer à l'acte. On assiste au sacrifice d'un homme qui n'a jamais mérité cela."

Le désormais ex-imam de Bagnols-sur-Cèze a toutefois décidé de contesté cette expulsion. Par la voie de son conseil, il a déposé un recours devant la justice. En l'occurrence, le tribunal administratif de Paris.

"Le tribunal administratif, c'est le juge naturel qui contrôle les actes administratifs, explique Samir Hamroun. Là, il va contrôler en urgence cet arrêté d'expulsion. Pourquoi Paris ? Parce que le ministère de l'Intérieur se trouve place Beauvau à Paris." Le juge administratif devrait rendre sa décision en début de semaine prochaine.

Quid de la mosquée Attawba ?

Reste une question : quel imam va prendre la suite de Mahjoub Mahjoubi à la mosquée Attawba de Bagnols-sur-Cèze ? "Avoir un prêcheur d'une aussi mauvaise qualité, c'est extrêmement dangereux, s'inquiète sur France Bleu Gard Lozère la députée Rassemblement national du secteur. Il faudrait peut-être que l'on s'y intéresse de plus près, en attendant, dans cette phase de transition. La mosquée pourrait peut-être être placée sous la tutelle du préfet", suggère Pascale Bordes.