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L'ex-maire de Toulon Hubert Falco de nouveau devant la justice pour l'affaire dite "du frigo"

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Le procès en appel de Hubert Falco s’ouvre ce lundi à Aix-en-Provence. Pendant deux jours, l’ex-maire de Toulon comparait aux côtés de Marc Giraud, ex-président du conseil départemental du Var, notamment pour des repas pris à la cantine du conseil départemental du Var entre 2015 et 2018.

Hubert Falco et son avocat Thierry Fradet (à droite) lors de son premier procès à Marseille Hubert Falco et son avocat Thierry Fradet (à droite) lors de son premier procès à Marseille
Hubert Falco et son avocat Thierry Fradet (à droite) lors de son premier procès à Marseille © Maxppp - Franck Muller

Si les anciens élus ont fait appel tous les deux de la décision de première instance, seul Hubert Falco se tiendra debout devant les magistrats de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence dès ce lundi matin. Marc Giraud évoque des problèmes de santé pour justifier son absence. Il n'est pas impossible d'ailleurs qu'il ne soit même pas représenté par son conseil. "Il est lassé de cette comédie judiciaire, d’autant qu’il s’est retiré de la vie politique" résume Me Jean-Claude Guidicelli.

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Par la force des choses, Hubert Falco aussi, mais il compte bien la retrouver. Pas question pour l’homme qui a dédié une grande partie de son existence à la cause publique d’accepter de mettre un point final à cette histoire, de cette manière-là, par une condamnation en première instance, il y a quasiment un an, à trois ans de prison avec sursis. Mais surtout à l'application immédiate de sa condamnation à cinq ans d'inéligibilité.

Son entourage le décrit comme combatif, malgré une période très compliquée. Il entend laver son honneur et être jugé pour ce qu’il a fait, et non ce qu’il est présumé avoir commis. Il a bien déjeuné au conseil départemental sans se cacher, à la cantine. Cela constituait un usage accordé aux anciens présidents, selon Hubert Falco, mais aussi d'anciens autres comme Horace Lanfranchi l'avait confirmé. "Un repas très sommaire" selon les propos de Marc Giraud l'an passé. "Pour un préjudice minime" avait d'ailleurs noté la justice lors du premier procès.

Pour le reste, Hubert Falco n’en démord pas, il n’a rien fait. Il demeure, il est certain, une certaine zone d'ombre concernant les initiales apposées sur les bons de commande du cuisinier. Parfois, il était question de HF, d'autres fois de PH. L'enquête a voulu y voir "président d'honneur", mais bon nombre s'interrogent sur leur réelle signification. Il était en tout cas connu que le cuisinier se servait dans les cuisines du Conseil départemental pour faire des repas à l'extérieur de la collectivité, pour ses propres finances. Il en est fait état dans le jugement.

Hubert Falco reste également campé sur ses positions concernant une éventuelle demande d’aide du plus haut sommet de l’État. Il s'en est toujours défendu. La présidente pourtant en a fait un de ses arguments, dans son jugement, pour justifier la sévérité de la condamnation.

Ce nouveau procès censé remettre tout à plat va peut-être permettre d’avoir une autre lecture du dossier. L’enjeu est en tout cas colossal, humainement, mais aussi politiquement à Toulon. Thierry Fradet, l'avocat de Hubert Falco, n'a pas souhaité faire de commentaires particuliers sur les arguments qu'il allait développer, indiquant simplement qu'il réservait "ses déclarations à la Cour".

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