Passer au contenu

Il forçait des enfants à avoir des actes sexuels via Snapchat : 17 ans de prison pour un père de famille de Cugnaux

- Mis à jour le
Par

Cet homme de 40 ans a été condamné à 17 ans de réclusion criminelle par la cour criminelle de Haute-Garonne. Pendant près d'un an, il a traqué et piégé des adolescentes grâce au réseau social Snapchat grâce à un faux profil.

Le père de famille était jugé par la cour criminelle de Haute-Garonne pour seize agressions. Le père de famille était jugé par la cour criminelle de Haute-Garonne pour seize agressions.
Le père de famille était jugé par la cour criminelle de Haute-Garonne pour seize agressions. © Radio France - Thomas Trutschel

C’est l’épilogue d’une terrible affaire. Un homme de 40 ans, qui incitait sur Snapchat des adolescentes à avoir des relations sexuelles devant un écran, a été condamné ce jeudi à 17 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles par instigation par la cour criminelle de Haute-Garonne. Entre septembre 2020 et juin 2021, cet habitant de Cugnaux dans la banlieue de Toulouse, a piégé seize adolescentes de 12 à 14 ans, originaires de différentes régions.

Des victimes âgées de 5 à 14 ans

Il s’était créé un compte Snapchat sur lequel il se faisait passer pour un jeune homme de 17 ans depuis son logement de Cugnaux où il vivait avec sa compagne et son fils. Ce père de famille était tellement persuasif qu'il obtenait des adolescentes qu'elles se livrent à des caresses ou à des actes sexuels impliquant par moment leurs petits frères, des garçons de 5 à 11 ans.

Les faits pour lesquels il a été condamné ont été commis entre septembre 2020 et juin 2021, quelques mois seulement après sa sortie de prison, alors qu'il était sous le coup d'une interdiction d'entrer en contact avec des mineurs.

L'avocat général Pierre Aurignac avait requis une peine de 20 ans de réclusion, décrivant l'accusé comme "un dangereux prédateur sexuel". "Son plaisir est surtout sadique (...), son Graal, c'est quand il amène ses victimes au plus profond de la perversion, il les manipule tellement qu'il n'a pas besoin d'être présent", a dit l'avocat général dans ses réquisitions mercredi. À la barre, l'accusé a reconnu les faits, exprimé des regrets et admis une tendance pédophile.

"Il n'a jamais tiré le moindre enseignement de ses condamnations judiciaires"

Pour l'avocat de la défense, Me Brice Zanin, "c'est un jugement équilibré qui rend justice tout en soulageant la douleur de la partie civile. Il n'y aura pas d'appel". Pour Me Clémence Doumenc, avocate de deux victimes originaires de Toulouse et Lyon, l'homme "est atteint d'un mal incurable" et "profondément pervers. Il n'a jamais tiré le moindre enseignement de ses condamnations judiciaires. Il a un bracelet électronique et continue d'agresser des enfants".

Outre la peine de 17 ans de réclusion pour viols, agressions sexuelles par instigation, avec une période de sûreté de 11 ans, la cour a imposé à l'accusé une obligation de soins et 20 ans de suivi socio-judiciaire.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined