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Féminicide à Saint-Jean-de-Luz : 250 personnes expriment leur colère

De
  • Odile Faure
Par

Lundi 6 mai, un rassemblement s'est déroulé le soir à Saint-Jean-de-Luz, quatre jours après l'assassinat présumé d'une jeune femme, dans un hôtel près de la gare. Les associations féministes sur place dénoncent le laisser-faire de la justice.

Les participants ont marché jusqu'à l'hôtel où la jeune femme a été retrouvée morte Les participants ont marché jusqu'à l'hôtel où la jeune femme a été retrouvée morte
Les participants ont marché jusqu'à l'hôtel où la jeune femme a été retrouvée morte © Radio France - Iban Etxezaharreta

"Les autorités ont échoué à empêcher le féminicide de Saint-Jean-de-Luz", c'est l'accusation portée dans la soirée du lundi 6 mai par les collectifs féministes à Saint-Jean-de-Luz, qui ont organisé un rassemblement place Louis XIV pour dénoncer l'assassinat présumé d'une femme de 33 ans.

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Peu après le meurtre, son compagnon a prévenu la police et avoué en être l'auteur. "Un acte d'une grande sauvagerie" avait expliqué le procureur de la République de Bayonne, Jérôme Bourrier, dimanche lors d'une conférence de presse. La dame serait morte après avoir reçu plusieurs coups de marteau. Du sang a été retrouvé jusqu'au plafond, selon les enquêteurs de la police judiciaire.

Beaucoup d'émotions et de question lundi soir à Saint-Jea-de-Luz
Beaucoup d'émotions et de question lundi soir à Saint-Jea-de-Luz © Radio France - Iban Etxezaharreta

"Je suis effarée par ce qui est arrivée à cette jeune personne, surtout qu'il y a eu des alertes", s'étonne une participante de la manifestation luzienne.

C'est ce point précis qui choque au Pays basque. En janvier 2023, la jeune femme s'était présentée d'elle-même dans un commissariat avec des traces de coups et le 14 avril dernier, elle était retrouvée grièvement blessée après sa chute du 5e étage d'un hôtel de Ciboure.

Son compagnon, déjà connu pour des faits de violence sur des compagnes, avait été interpellé puis relâché, faute de preuves. Sa victime présumée, elle-même, n'a cessé de dédouaner son compagnon. Les deux évoluaient dans la "marginalité" sur fond de toxicomanie, d'après la justice.

"La police et la justice n'ont pas agi"

Le 1er mai, alors hospitalisée pour de multiples fractures, notamment au bassin, suite à sa chute, elle s'enfuit et part retrouver celui qui lui a vraisemblablement donné la mort.

"Je suis là parce qu'une femme a été tuée, encore une fois, parce que la police et la justice n'ont pas agi", affirme un homme qui manifeste.

Ce mardi matin, sur France Bleu Pays Basque, le procureur de la République au tribunal judiciaire de Bayonne a expliqué le phénomène "d'emprise" et que tout était en place pour détecter et alerter l'autorité judiciaire et mettre à l'abri des personnes victimes. Dans ce drame, il n'y a pas de réponse, à ce jour, sur des défaillances potentielles de la chaîne d'informations.

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Composez le 3919 © Radio France - Radio France

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