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Chasseurs et agriculteurs main dans la main contre le sanglier

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En Indre-et-Loire, ces dernières années, des exploitations agricoles sont endommagées par le passage de sangliers un peu trop gourmands qui viennent manger les récoltes. Pour limiter les dégâts et éviter les tensions, chasseurs et agriculteurs travaillent ensemble.

sanglier @florence beaudet
sanglier @florence beaudet © Radio France - Yves Renaud

Comment empêcher les sangliers de faire des dégâts ? Depuis plusieurs années en Indre-et-Loire, l'animal envahit certaines exploitations agricoles en détruisant les récoltes. Cela provoque évidemment la colère des agriculteurs. Est-ce la faute des chasseurs ? Pas forcément. "Le sanglier est un animal opportuniste", explique Alain Belloy le président de la fédération des chasseurs d'Indre-et-Loire. "S'il trouve un roncier ou un coin paisible près d'une zone habitées ou d'une route, il va y aller", termine t-il. Et comme dans ces zones précises il n'est possible de chasser au fusil, le sanglier peut vivre tranquillement.

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"Le sanglier est un animal opportuniste" — Alain Beloy de la fédération des chasseurs

A Saint-Quentin-sur-Indrois, Olivier Vrignaud possède une cinquantaine d'hectares de maïs en bordure de la forêt de Loches. Quelques sangliers ont déjà provoqués des dégâts : "Le cochon a tendance à vouloir croquer le maïs en lait. Il en écrase un grain et casse du coup les plants de maïs". Au lieu d'accuser les chasseurs de ne pas assez bien gérer la population de sangliers et de les laisser s'approcher de l'exploitation, Olivier Vrignaud a donc installé une clôture avec l'aide d'un technicien de la fédération de chasse. Les deux hommes échangent régulièrement des informations sur le comportement et les mouvements des sangliers. Selon l'agriculteur, il est de toute façon impossible d'empêcher tous les sangliers d'approcher : "Tout le monde met la main à la pâte pour limiter les dégâts". Un travail collectif et de concertation entre chasseurs et agriculteurs.

Les chasseurs paient la facture

Bâtiments défoncés, récoltes arrachés, terres endommagées... lorsque les dégâts pour les agriculteurs sont trop importants, les chasseurs les indemnisent grâce à un fond, une caisse de la fédération des chasseurs : "Les dégâts de gibier globalement nous coûtent 450.000 euros par an", d'après le patron de la fédération 37.

En l'espace de cinq ans, les terres mangées dans le département par les sangliers, chaque année, sont passées de 50 à 12 hectares. Pourtant le nombre de bêtes "prélevées" ou abattues stagnent. Entre 4.500 et 5.000 sangliers sont tués chaque année. Pour Alain Belloy, le président de la fédération des chasseurs d'Indre-et-Loire, c'est bien la preuve que les chasseurs régulent parfaitement la population du gibier.

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