Six mois après la disparition de Lina : "J'ai besoin de savoir", sa mère refuse de lâcher

"Je ne lâcherai rien. Je continuerai jusqu'à ce que Lina soit là". Lors d'une nouvelle conférence de presse ce vendredi, la mère de Lina, Fanny Groll, a fait part de sa détermination à retrouver sa fille disparue il y a six mois à Plaine alors qu'elle se rendait à la gare. Aux côtés de son avocat Mathieu Airoldi, elle a d'abord voulu parler de l'association qu'elle vient de créer "Les bonnes étoiles de Lina" et du concert de soutien organisé à Plaine le 20 avril prochain. "C'est une démarche que je veux bienveillante. Pour que les choses soient claires et transparentes par rapport aux dons. Pour qu'on ait des moyens d'action plus importants et faire tout ce qui est possible pour le retour de Lina", explique la maman.

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"C'est la vie de ma fille qui est en jeu"

Fanny Groll veut aussi faire de son association un moyen de lutter contre le cyberharcèlement, elle qui en a tellement souffert ces derniers mois. "Tout et n'importe quoi est dit sur ce dossier, ça me choque. C'est une horreur, c'est un acharnement. Les gens se permettent de faire des réflexions, des interprétations. On ne peut pas laisser tout dire sans réagir, relate-t-elle. Il faut que ces gens se rendent compte que cela peut avoir des conséquences graves. Les gendarmes sont obligés de tout vérifier et ça nuit à l'enquête. C'est la vie de ma fille qui est en jeu."

Son avocat, Me Mathieu Airoldi, a de nouveau dénoncé le silence des juges d'instruction : "On nous avait promis un accès partiel au dossier le 15 mars. Il n'en est rien. On nous répond que les juges n'ont pas le temps tellement il y a de travail sur cette enquête."

Dans sa dernière communication sur l'affaire, le 2 octobre, le parquet de Strasbourg avait annoncé que l'enquête s'orientait "vers des investigations de longue haleine". L'avocat poursuit : "Nous ne remettons pas leur travail en cause mais Madame Groll ne peut plus comprendre qu'on n'a pas de temps pour elle. Ce silence est à la limite du supportable pour une maman. Nous ne l'acceptons plus. C'est un appel au secours. Elle a besoin de savoir."

Fanny Groll ne croit pas à la mauvaise rencontre

"Savoir au moins quelles pistes sont fermées, pour lui apporter un peu de sérénité, car elle se repasse tous les scénarios dans sa tête", ajoute Me Mathieu Airoldi, sous le regard approbateur de Fanny Groll. À la question de ce qui a pu se passer ce jour-là sur le chemin emprunté par Lina, elle explique qu'elle ne croit pas à la rencontre fortuite : "Je me suis toujours dit que ce chemin, on n'y passe pas, on y va. Ce n'est pas un chemin de passage, c'est une toute petite route : on se rend chez soi ou on va dans un gîte ou on va marcher. C'est un coin qu'on doit quand même un peu connaître."

Aujourd'hui, Fanny Groll espère toujours que quelqu'un pourra se signaler. Dire qu'il a vu quelque chose ce jour-là. "Ce n'est jamais trop tard", conclut la maman de Lina.