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Des prostituées roumaines étaient envoyées sur les trottoirs de Limoges, un important réseau démantelé

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Un important réseau de proxénétisme vient d'être démantelé en France et en Roumanie, il était implanté dans plusieurs villes françaises dont Limoges. Sept membres présumés ont été interpellés ce mardi et 28 victimes roumaines, âgées de 20 à 30 ans, ont été identifiées par les enquêteurs.

Prostitution sur un trottoir - illustration Prostitution sur un trottoir - illustration
Prostitution sur un trottoir - illustration © Maxppp - Rémi Wafflart

Sept membres présumés d'un réseau de proxénétisme ont été interpellés ce mardi, a appris l'agence franceinfo auprès de l'OCRTEH, l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains. Au moins 28 victimes ont été identifiées et entendues par les enquêteurs dans plusieurs villes françaises dont Limoges. De nationalité roumaine, âgées entre 20 et 30 ans, ces jeunes femmes étaient "violentées et complètement sous emprise" selon la cheffe de l'OCRTEH, Elvire Arrighi. Certaines avaient même été tatouées d'une couronne, signe distinctif montrant qu'elles "appartenaient" au principal mis en cause de ce réseau. 

L'enquête, débutée il y a deux ans, montre que les jeunes femmes changeaient de ville toutes les semaines : Limoges, Avignon, Montpellier, Aix-en-Provence, Marseille, ou encore Grenoble et Tours. Les proxénètes ne venaient en France que pour récupérer l'argent et déplacer les victimes de ville en ville.

Des jeunes femmes recrutées contre leur gré en Roumanie

L'OCRETH a établi que ces jeunes femmes roumaines transitaient par l'Espagne avant d'arriver en France. Des jeunes femmes vulnérables recrutées en Roumanie, avec la stratégie des "loverboys", c'est-à-dire des jeunes hommes d'une vingtaine d'années qui les séduisaient et gagnaient leur confiance. Peu à peu elles devenaient dépendantes affectivement, financièrement et psychologiquement. C'est alors que les membres du réseau les faisaient basculer petit à petit vers la prostitution quand elles les rejoignaient en Espagne et en France.

Deux des mis en cause ont été interpellés à Marseille et Montpellier puis placés en garde à vue dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour traite des êtres humains en bande organisée. Les cinq autres ont été arrêtés en Roumanie et seront remis à la justice française dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen. 20 000 euros ont été saisis lors des perquisitions. L'un des mis en cause est considéré comme une cible de haute importance par Europol ("high value target"), qui avait mis en place une task force avec les polices française, espagnole et roumaine pour démanteler ce réseau.

Ces suspects avaient un très gros train de vie, ils se déplaçaient avec voitures de luxe et logeaient dans de grandes villas. Selon les enquêteurs, l'argent était blanchi en Roumanie dans des sociétés ou des biens immobiliers.

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