Car des supporters brestois caillassé à Montpellier : le transporteur va porter plainte

Les voyages Salaun vont porter plainte après le caillassage du bus des supporters du Stade Brestois dimanche soir en quittant Montpellier à l'issue de la victoire des Ty Zefs dans l'Hérault. Ce lundi matin, Michel Salaun, le patron de l'entreprise éponyme, propriétaire du bus pris pour cible, annonce à France Bleu qu'il n'en restera pas là.

"Imaginez si une pierre avait touché le conducteur"

"Imaginez si une pierre avait touché le conducteur. Vous vous rendez compte des possibles conséquences ? Ces gens-là doivent être punis", fait valoir le transporteur finistérien, qui déplore le bris d'un parebrise supérieur et de vitres latérales sur l'autocar. Après avoir poursuivi son chemin quelques kilomètres pour s'éloigner de la zone d'attaque, le car s'est arrêté le temps de constater les dégâts et d'évaluer la situation.

Des cartons ont alors été scotchés à la place des vitres brisées pour poursuivre le trajet jusqu'à Brest, où le car est arrivé ce lundi matin vers 8h30, à deux pas du stade Francis Le Blé. Les fans des Ty Zefs ont été accueillis par des membres du club, qui ont témoigné leur soutien et offert le café devant le bar Le Pénalty, l'établissement même visé en 2010 par des fans montpelliérains, source des tensions entre supporters des deux équipes depuis lors.

Un différend depuis 2010

À ce sujet, les fans brestois présents à Montpellier tiennent à apporter leur version des faits alors que leur arrivée au stade avait été mouvementée dimanche. Si les forces de l'ordre héraultaises font valoir qu'elles ont permis de sécuriser les lieux alors que des supporters adverses voulaient en découdre, les supporters finistériens indiquent que la police a fait usage de gaz lacrymogènes à l'intérieur du car brestois.

"Soutien à nos supporters"

Dans un communiqué, le Stade brestois "condamne avec la plus grande fermeté l'attaque menée à l'encontre du car de ses supporters sur le chemin du retour de Montpellier". Le club souligne que "des dizaines de pavés ont impacté le car à différents endroits". Sur X, le directeur général du Stade brestois, Pascal Robert, qualifie ce qui s'est passé de "très grave". Il annonce une concertation "avec l'ensemble des forces de sécurité présentes pour mieux comprendre ce qui s'est passé".