Assaut à Saint-Denis après les attentats : deux morts et sept interpellations

Cinq jours après les attentats de Paris, un assaut policier d'ampleur a été lancé mercredi avant l'aube à Saint-Denis, en proche banlieue parisienne, visant en particulier Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des tueries qui ont fait 129 morts vendredi dernier. Mercredi matin vers 04H30, la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et le Raid ont lancé une opération dans le centre de Seine-Saint-Denis. Revivez les événements >>

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Voici en infographie le déroulé de l'assaut :

15h54 : le procureur de la République indique qu'il donnera plus de précisions sur l'enquête à 19h ce soir.

13h18 : une voisine a enregistré le son des échanges nourris de coups de feu pendant l'intervention des forces de l'ordre. Un document France Bleu 107.1.

12h13 : le procureur de la République de Paris, François Molins, donne des précisions sur cet assaut. C'est "par la téléphonie, la surveillance, les témoignages", que les enquêteurs ont estimé qu' Abdelhamid Abbaoud était susceptible de se trouver dans l'appartement. Mais le procureur n'a pas confirmé à cette heure la présence du djihadiste belge. Les identités des personnes se trouvant dans l'appartement reste encore inconnue. 

12h11 : les forces de l'ordre ont défoncé les portes d'une église de Saint-Denis, à coups de haches, au cours de la phase de sécurisation. Les raisons de cette intervention sont inconnues à l'heure qu'il est. 

12h07 : France Bleu Périgord a recueilli le témoignage de Mamadou, habitué de cette région mais qui vit en Seine-Saint-Denis. Il s'est retranché chez lui mercredi. 

11h51 : tous les terroristes présents ont été neutralisés, annonce le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll. 

11h33 : sept interpellations au total à Saint-Denis, dont trois dans l'appartement visé par l'assaut, annoncent des sources policières.

11h26 : L'assaut est terminé à Saint-Denis, selon l'AFP qui cite des sources policières. Mais la sécurisation serait toujours en cours.  

11h21 : en parallèle à cette opération, un député affirme que les mesures contre le terrorisme annoncées par François Hollande coûteront quelques centaines de millions d'euros à l'État. Plus d'infos ici. Par ailleurs, le Conseil français du culte musulman assure qu'un texte condamnant le terrorisme sera lu vendredi dans toutes les mosquées lors du prêche. Plus d'infos ici. 

11h18 : une chienne d'assaut des policiers d'élite, nommée Diesel, a été tuée dans l'opération. 

Qui sont les hommes déployés dans ce genre de situation ? Voici une présentation des forces d'élite :

10h54 : selon la police, cinq officiers du Raid ont été blessés durant l'opération.

10h45 : le propriétaire de l'appartement pris d'assaut assure qu'il ne savait pas qui étaient les personnes qu'il hébergeait. Plus d'infos ici. 

10h13 : François Hollande a présidé une réunion de ministres à l'Élysée au sujet de cet assaut. Le Conseil des ministres prévu ce mercredi est maintenu. 

9h52 : les métros, bus et tramways desservant Saint-Denis sont **toujours à l'arrêt. Plus d'infos ici.

**9h45 : le député PS de Seine-Saint-Denis et président l'Assemblée nationale Claude Bartolone a appelé à ne pas établir de lien entre "banlieues populaires" et "ces terroristes". 

9h42 : la préfecture de police recommande toujours aux personnes vivant à proximité de rester confinées. Elle invite également les gens qui doivent venir travailler à Saint-Denis à ne pas s'y rendre pour le moment. L'université de Saint-Denis demande à ses étudiants de ne pas venir.

9h37 : les frappes aérienne menées par la France et la Russie au cours des dernières 72 heures dans le nord de la Syrie ont causé la mort de 33 jihadistes du groupe Etat islamique (EI), a affirmé mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

9h32 : en parallèle de l'assaut, le parquet a annoncé la levée des gardes à vue de tous les proches d'Omar Ismaïl Mostefaï et de Sami Amimour, les deux kamikazes du Bataclan qui ont été identifiés. Le troisième assaillant de la salle de spectacle n'a pas été identifié.

9h30 : le ministère de l'Intérieur confirme qu'il n'y a pas de suspect en fuite. Le parquet a indiqué ne pas pouvoir confirmer les identités des personnes "extraites" de l'appartement pour le moment.

9h14 : selon plusieurs sources policières, un homme est toujours retranché dans l'appartement.

8h59 : le parquet de Paris confirme la mort d'une femme kamikaze lors de l'opération. Elle a activé son gilet explosif. Trois hommes retranchés ont été extraits par le Raid et placés en garde à vue, deux autres personnes à proximité immédiate de l'appartement ont été également interpellés et placés en garde à vue, un homme et une femme. Trois policiers ont également été blessés au cours de l'assaut.

8h52 : un point plus précis sur les fermetures d'écoles et les perturbations dans les transports : aucun établissement scolaire n'ouvrira mercredi matin dans le centre de Saint-Denis : l'IUT, l'ESPE (école supérieure du professorat et de l éducation), le CIO, ainsi que deux lycées (ENNA et Maison de le Légion d'Honneur) et deux collèges (Elsa Triolet et Pierre de Geyter). Plusieurs écoles du secteur sont également concernées par la mesure (Corbillon, Puy-Pensot, Brise-Échalas, Confluence, Estrée, Jules Guesde, Jules Vallès, Pina Bausch, La Source, Jean Vilar, Marcel Sembat, Hermitage, Moulin dos d'âne, Delaunay Belleville, Victor Hugo, Honoré de Balzac, Daniel Sorano et Saint-Vincent de Paul). Dans les autres établissements scolaires de Saint-Denis, l'accueil des élèves est assuré.

Les métros, bus et tramways desservant Saint-Denis sont à l'arrêt mercredi matin. Au total, 20 lignes de bus sont interrompues en raison de la fermeture du centre bus de Saint-Denis, par mesure de sécurité : 153, 156, 170, 239, 253, 254, 255, 256, 261, 268, 269, 270, 274, 337, 354, 355, 356, 361, 368 et 370. Le trafic est aussi interrompu sur toute la ligne de tramway T5 Marché Saint-Denis-Garges-Sarcelles, sur la T1 entre la Courneuve-Six Routes et les Courtilles, et sur la T8 entre Delaunay-Belleville et Saint-Denis-porte de Paris. Sur la ligne 13 du métro, le trafic est interrompu entre Saint-Denis-Université et Carrefour Pleyel.

Voici le lieu précis de l'opération : 

8h38 : On en sait plus sur le troisième homme interpellé. Il s'agit d'un homme qui dit avoir hébergé deux personnes "qui venaient de Belgique" dans l'appartement de Saint-Denis. Il s'agirait d'un squat, selon une amie du suspect, dont il aurait forcé la porte. Selon cette témoin, les deux visiteurs sont présents depuis "deux jours".

8h27 : trois personnes ont été placées en garde à vue

8h20 : Le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve sont à l'Élysée, aux côtés de François Hollande. 

8h07 : il y a eu deux interpellations lors de cette opération, selon la police.  

8h04 : la ministre de la Justice Christiane Taubira annonce que l'opération touche à sa fin. 

8h02 : deux forcenés sont morts dont une femme qui s'est fait exploser, un suspect est toujours retranché selon la police. 

7h56 : une cinquantaine de militaires ont été déployés à Saint-Denis. Ils se sont postés à l'entrée du périmètre de sécurité le long des vitrines des magasins, fusils d'assaut à la main. De fortes détonations ont été entendues trois heures après le début de l'opération ponctuée d'intenses échanges de tirs.  

7h44 : La ligne 13 du métro est interrompue, les tram T5, T8 et T1 sont perturbés et toutes les bus des lignes du centre ville sont arrêtés. "Les écoles et collèges du cœur de ville resteront fermées", indique le maire de Saint-Denis qui conseille aux habitants, qui habitent ce quartier, de rester chez eux. Même consigne de la préfecture. 

7h32 : Au moins une personne est morte dans l'appartement, selon une source proche de l'enquête, mais l'intervention est toujours en cours. Le quartier est bouclé et des tirs nourris ont été entendus par intermittence pendant près d'une heure. Deux policiers, selon les premières informations, ont également été blessés au cours de l'assaut, selon une source proche de l'enquête. Il y aurait entre deux et quatre personnes retranchées dans un appartement, à l'angle de la rue de la République et de la rue Corbillon, indique une source policière. Le maire Didier Paillard a fait état sur France Bleu 107.1 de "fusillades". "Les forces de l'ordre sont très tendues, sur le qui-vive", "un hélicoptère est au-dessus de la ville, les transports en commun, le métro, le tramway, sont arrêtés", a-t-il décrit.

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