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Agression d'un policier en civil à Bordeaux : plusieurs syndicats dénoncent "un lynchage"

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Deux jours après l'agression d'un policier hors service à Bordeaux, le syndicat de police Alliance décrit ce lundi "un déchaînement de violences" à l'encontre d'un gardien de la paix de 49 ans. La vidéo de l'agression, filmée par un voisin, circule sur les réseaux sociaux.

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. © Maxppp - Lionel VADAM

L'agression, ce samedi à Bordeaux, d'un policier continue de provoquer un vif émoi dans les rangs des forces de l'ordre. Alors que le gardien de la paix de 49 ans a été roué de coups de pied et de poing sous les yeux de sa famille sur le cours de la Martinique, le syndicat de police Alliance dénonce "le lynchage" d'un homme, tabassé "parce qu'il est policier". 

"Notre collègue est dévasté" - Eric Marrocq, secrétaire régional du syndicat Alliance 

"C'est juste intolérable", réagit Jordan Dusseau, de l'UNSA Police. Après 48 heures de garde-à-vue, l'agresseur présumé va être déféré devant un magistrat ce lundi avant d'être jugé en comparution immédiate mardi. D'ici son procès, le parquet va demander son placement en détention provisoire. 

Garde à vue prolongée avant une comparution immédiate 

L'agression a eu lieu samedi vers 15 heures alors que le gardien de la paix était en civil. Il sortait d'un restaurant accompagné de son épouse et de ses deux filles de 10 et 12 ans. La famille marchait sur un trottoir en plaisantant. "L'agresseur a cru qu'ils se moquaient de lui", raconte Eric Marrocq, le secrétaire du syndicat Alliance en Gironde. "Notre collègue a sorti sa carte professionnelle de policier pour apaiser la situation". Loin de calmer l'individu, la vue du badge aurait au contraire provoqué "un déchaînement de haine et de violences".

"Il est blessé dans sa chair et dans son amour-propre"

Le policier de 49 ans a reçu une bouteille en verre sur le crâne et une série coups de pied et poing. Il souffre de nombreuses contusions au visage et sur le corps. Sa plaie au cuir chevelu a nécessité neuf points de suture. Il s'est vu prescrire sept jours d'ITT. 

L'agresseur a été interpellé rive droite, à Lormont, deux heures après les faits. Il serait alors à nouveau rebellé, selon Alliance. "C'est un homme défavorablement connu des services". La garde à vue du suspect a été prolongée dimanche. Il devrait être déféré devant la justice ce lundi. "Nous espérons une réponse pénale à la hauteur de la gravité de l'agression", déclare le syndicat de police Alliance.

"Si ça avait été un magistrat en civil à sa place, il y aurait une condamnation à de la prison ferme", estime Stéphane Nezondet, délégué régional Synergie-Officiers.

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