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Procès de l'agression présumée d'un policier à Bordeaux : "C'était une simple bagarre" assure le suspect

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Le procès du Bordelais suspecté d'avoir agressé un policier en civil est renvoyé au mois de juin. Le trentenaire était jugé en comparution immédiate mardi 3 mai pour avoir frappé à terre et avec une bouteille en verre un policier samedi 30 avril à Bordeaux. Il a demandé un délai pour sa défense.

Un trentenaire était jugé en comparution immédiate mardi 3 mai pour avoir agressé un policier samedi 30 avril à Bordeaux. Il a demandé un délai pour sa défense. Un trentenaire était jugé en comparution immédiate mardi 3 mai pour avoir agressé un policier samedi 30 avril à Bordeaux. Il a demandé un délai pour sa défense.
Un trentenaire était jugé en comparution immédiate mardi 3 mai pour avoir agressé un policier samedi 30 avril à Bordeaux. Il a demandé un délai pour sa défense. © Radio France - Solène de Larquier

A la barre, le prévenu demande un délai pour préparer sa défense. Mais il répond tout de même à quelques questions de la présidente du tribunal et parle de lui-même du fond de l'affaire. Le trentenaire évoque une simple bagarre. "Je me suis défendu, la vidéo qui circule sur internet démarre au moment où je réplique mais c'est lui qui donne le premier coup" dit-il en pointant le policier, présent dans la salle, casquette vissée sur le crâne, pour protéger ses 8 points de suture. L'agent se tient la tête dans les mains une bonne partie de l'audience. A ses côtés, sur le banc des parties civiles, est assis un jeune homme. Témoin de la scène violente samedi 30 avril sur le cours de la Martinique à Bordeaux, il a tenté d'intervenir et a été blessé à la jambe par un éclat de tesson de bouteille. 

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Le motif de l'agression sera au cœur du procès

Derrière son box vitré, le prévenu détaille sa situation : originaire de Talence, chauffeur-livreur en période d'essai, papa d'un garçon de 12 ans qui vit aux Antilles... Il se présente comme quelqu'un de responsable. L'avocate de la défense pointe un déferlement médiatique mais aussi de haine. "On a eu un soutien de l'opinion à une profession qui n'était pas visée à mon sens" estime Me Blaise. Kévin Z. a un casier judiciaire, avec huit mentions entre 2011 et  2016, pour possession de drogue, conduite sans permis ou encore outrage "mais il n'y a aucune mention de violence" insiste son avocate. Elle rapporte les paroles de son client qui explique que le policier aurait sorti sa carte professionnelle non pas pour calmer le jeu mais pour menacer le trentenaire. 

Version à l'opposée de ce qu'explique l'avocat des parties civiles : "Mon client a tenté à plusieurs reprises de calmer verbalement l'agresseur, il a sorti sa carte pour essayer d'apaiser les choses, et c'est tout le contraire qui s'est passé, avec un déferlement de violence." Me Sapata parle d'une famille traumatisée, notamment les deux filles du policier, 10 et 12 ans, présentes au moment des faits. Il insiste sur un risque de récidive et cite ainsi les propos du suspect qui aurait déclaré lors de son interpellation deux heures plus tard rive droite à Lormont : "Tout ça parce que j'ai frappé un officier de police, il a appelé ses collègues pour se défendre ce PD, il va reprendre..." Des propos relevés également par le procureur de la République qui a requis un maintien en détention, pour éviter toute pression sur les victimes et témoins. 

Je ne vois pas pourquoi je serais considéré comme instable psychologiquement, une bagarre reste une bagarre, on ne se fait pas des caresses

La présidente du tribunal cite le rapport de l'expert psychiatre qui recommande une obligation de soins pour comprendre le passage à l'acte. "Qu'en pensez-vous ?" demande-t-elle au prévenu.  "Je ne vois pas pourquoi je serais considéré comme instable psychologiquement, une bagarre reste une bagarre, on ne se fait pas des caresses" répond le trentenaire. Les juges suivent finalement les réquisitions du procureur : le prévenu restera en détention jusqu'à la prochaine audience sur le fond du dossier, renvoyée au 14 juin 2022.

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