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Accident de chasse en Béarn : la balle a frôlé la tête du jeune homme qui habitait la maison à Sainte-Colome

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Après l'accident de chasse à Sainte-Colome ce week-end qui a failli virer au drame, les riverains s'interrogent sur les causes de cet incident, et la responsabilité du chasseur de 78 ans auteur du tir. Sa balle est passée à quelques centimètres de la tête de l'occupant de la maison.

L'impact laissé dans la baie vitrée de la maison fait la taille d'une balle de golf L'impact laissé dans la baie vitrée de la maison fait la taille d'une balle de golf
L'impact laissé dans la baie vitrée de la maison fait la taille d'une balle de golf © Radio France - Flore Catala

Comment un tel accident a-t-il pu avoir lieu ? C'est la question que tout le monde se pose à Sainte-Colome, en Béarn, après qu'une balle d'un chasseur a traversé le salon d'une maison. L'incident a eu lieu ce dimanche 14 janvier, en début d'après-midi, lors d'une battue aux sangliers organisée sur la commune voisine de Sévignacq-Meyracq.

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Un drame évité de seulement quelques centimètres

Un chasseur de 78 ans qui participait à cette battue a tiré à proximité d'habitations sur les hauteurs de Sainte-Colome. Sa balle, au lieu de toucher le sanglier qu'il visait, a traversé la baie vitrée d'un logement et a terminé sa course dans le bois de l'escalier. Il n'y a heureusement eu aucun blessé, même si à l'intérieur de la maison, il y avait quand même deux personnes, un homme et une femme, un jeune couple locataire du logement. Présents au moment où la balle est passée, ils ont frôlé de très près le drame.

Il s'en est fallu de seulement quelques dizaines de centimètres, environ la taille d'un avant-bras, puisque c'est la distance qui séparait la balle de la tête du jeune homme. Il s'est en fait baissé au moment même où elle a traversé le salon raconte le propriétaire des lieux, qui loue le logement au couple, et qui habite la maison d'à côté : "il ne savait pas que la balle allait arriver, il était en train d'embrasser sa petite amie qu'il n'avait pas vue depuis le matin, et paf ! La balle est passée au dessus de sa tête. Ça aurait pu être tragique". Sur la baie vitrée de la maison, la balle a laissé un trou gros comme une balle de golf. D'après nos informations, le couple envisagerait de porter plainte.

Le chasseur était-il trop près des habitations ?

En face de la maison où la balle s'est logée, des voisins ont vu ce qu'il s'était passé. D'après eux, le chasseur en question était bien trop proche des habitations, et n'aurait pas dû se trouver là puisque la battue avait lieu à Sévignacq-Meyracq et non à Sainte-Colome. Selon eux, le septuagénaire se trouvait à quelques centaines de mètres des logements. "Je ne comprends pas comment il a pu s'avancer aussi près des maisons" fait remarquer une autre voisine, "je sais que les balles vont loin mais il n'était quand même pas tout en bas de Sévignacq" constate-t-elle, avouant avoir eu "un peu peur" en apprenant la nouvelle, "j'aurais pu prendre la balle moi aussi, ça aurait pu être moi".

Un autre riverain admet qu'un tel accident peut malheureusement arriver, et que le chasseur s'est sans doute un peu trop précipité : "dans un réflexe, il a eu un geste malheureux. Ça peut arriver plus qu'ailleurs compte tenu du fait qu'on est dans une région où l'on chasse énormément". Alerté par la présence de véhicules de gendarmeries sur les lieux le dimanche, ce voisin s'est rendu à proximité de la maison concernée, et a constaté que les dispositifs de sécurité habituels des battues de chasse étaient assurés.

"Une erreur humaine" selon la Fédération de Chasse

La Fédération de Chasse des Pyrénées-Atlantiques explique de son côté qu'il s'agit d'une erreur individuelle. "L'erreur est humaine" répète Philippe Etcheveste, son président. Il indique que l'accident n'est pas lié à la proximité du chasseur avec la maison. La faute vient de l'axe du tir selon lui. "Malheureusement il peut arriver qu'un chasseur ait fait une grosse erreur. Le risque zéro n'existe pas mais nous luttons contre ce risque, nous formons les chasseurs, mais l'erreur individuelle existe, comme au volant d'une voiture. Et quand je vois le nombre de milliers de coups de fusil qui sont tirés tous les week-ends partout en France, je suis en capacité de dire qu'il y a très peu d'accidents".

Une procédure judiciaire est en cours sur les circonstances du tir indique la gendarmerie. Le chasseur était bien détenteur d'un permis en règles, il n'était pas alcoolisé au moment des faits, et la battue à laquelle il participait était déclarée et autorisée.

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