Sécheresse : les campings des Pyrénées-Orientales signent une charte pour économiser l'eau

Les campings poursuivent leurs efforts en matière d'économie d'eau. C'est en tout cas le discours affiché ce mardi lors de la signature d'une charte entre la préfecture des Pyrénées-Orientales et la fédération de l'hôtellerie de plein air. Les établissements avaient déjà suivi un plan d'action l'été dernier, l'objectif est donc de pérenniser ces efforts, mais aussi de tester cet été des systèmes de réutilisation des eaux de piscine notamment.

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Que dit la charte ?

Les campings qui signent cette charte s'engagent à plusieurs actions, la majorité déjà mises en place l'année dernière, comme "surveiller et réparer les fuites de réseaux", "équiper de matériels hydro-économes (mousseurs, réducteurs de pression)", "effectuer le plus possible de lavages à sec".

Concernant l'eau des piscines, plusieurs mesures sont affichées : effectuer la vidange annuelle uniquement si nécessaire et si elle n'a pas été effectuée en 2023, mettre des bâches en hors-saison, ou encore rechercher des solutions pour réutiliser les eaux de contre-lavage des filtres de piscine.

Des travaux dans les campings

Mais cette année sera surtout une année de test, puisque beaucoup de campings ont réalisé des travaux depuis septembre. "La grande différence par rapport à 2023, c'est qu'on a eu le temps cette année de mettre en place des solutions de réutilisation d'eau, par exemple renvoyer l'eau dans les chasses d'eau, avec des travaux qui nécessitent des ouvertures de route, de l'investissement, explique Manuel Bey, gérant du camping Les Galets à Argelès. On a vraiment eu une phase de travaux, comme l'installation de compteurs connectés pour la surveillance des fuites, la réutilisation des eaux de piscines pour les pompiers ou pour de jeunes arbres et plants. L'année dernière ont était plus dans des mesures d'urgence."

Déjà des économies quantifiées

Mais les économies sont déjà visibles en un an, notamment l'eau prélevée dans les forages, avec l'interdiction de l'arrosage : "L'hôtellerie de plein air a prélevé environ 1,7 millions de mètres cubes l'année dernière, dedans il y avait environ 500.000 mètres cubes de l'eau prélevée dans les forages, et sur ce chiffre, on en a économisé la moitié", explique Paul Bessoles, gérant du camping Le Dauphin à Argelès et président départemental de la fédération. Le reste de l'eau prélevée provient de l'alimentation en eau potable, donc des clients. Là, les chiffres définitifs sont toujours attendus.