Réchauffement climatique : vers une hausse de 2,9 degrés d'ici 2100, alerte l'ONU

Un réchauffement climatique de près de trois degrés au cours de ce siècle, par rapport à l'ère pré-industrielle : si le pays du monde continuent sur leurs trajectoires actuelles, c'est ce qui attend notre planète selon le rapport du Programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE), publié lundi.

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Selon les Nations unies, même si les pays appliquent leurs engagements climatiques actuels, la hausse de température ne pourra être contenue qu'à 2,5 degrés maximum, et ce seulement si les nations obtiennent tous les financements nécessaires et participent toutes.

Se débarrasser des énergies fossiles

Ces perspectives menacent sérieusement l'un des objectifs majeurs de l'accord de Paris de 2015 : celui de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés, pour la même période.

"Dans le scénario le plus optimiste, la probabilité de limiter le réchauffement à 1,5°C est de seulement 14%", calcule le PNUE. Sachant qu'avec un réchauffement actuel moyen d'1,2 degrés, l'observatoire européen Copernicus nous le dit : c'est déjà presque certain que l'année 2023 sera la plus chaude jamais enregistrée dans le monde.

A l'approche de la COP 28 de Dubaï, qui a lieu du 30 novembre au 12 décembre prochain, le secrétaire général de l'ONU António Guterres, demande une réaction massive. "Les dirigeants doivent redoubler d'efforts de façon spectaculaire, avec des ambitions record, des actions record et des réductions des émissions record. [...] Cela nécessite d'arracher les racines empoisonnées de la crise climatique que sont les énergies fossiles."

États-Unis, UE, Chine dans le viseur

Dans le viseur du rapport, il y a notamment les pays avec les plus grosses économies, qui font partie de ceux qui polluent le plus, comme les États-Unis, l'Union européenne, la Chine ou encore l'Arabie saoudite. "Quand on voit que le G20 est responsable de 76 % des émissions mondiales, on sait qui doit prendre la responsabilité fondamentale", a fait remarquer Inger Andersen, la directrice exécutive du PNUE.

Elle poursuit son raisonnement : "On compte 193 pays dans le monde et ce ne sont pas ce que font les 173 autres qui feront la différence." La responsable se dit tout de même optimiste sur la capacité des pays à faire des progrès en dépit des fractures causées par l'invasion de l'Ukraine par la Russie et la guerre entre Israël et le Hamas.