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Projet de ferme solaire sur une réserve d'eau potable à Marseille : les habitants disent toujours non

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Ils ne veulent pas être des cobayes. Les opposants au projet de panneaux photovoltaïques flottants installés au vallon Dol (13e arrondissement de Marseille) estiment qu'aucune garantie n'est apportée. Face au risque de pollution, ils demandent l'application du principe de précaution.

Des panneaux photovoltaïques flottants (photo d'illustration) Des panneaux photovoltaïques flottants (photo d'illustration)
Des panneaux photovoltaïques flottants (photo d'illustration) © Radio France - Guillaume Saligot

À Marseille, le projet de ferme solaire flottante sur une réserve d'eau potable inquiète toujours les habitants 18 mois après sa présentation. Le projet, soutenu par EDF et la société du canal de Provence, est une première en France. Il consiste à installer 12 hectares de panneaux photovoltaïques sur le réservoir du vallon Dol à Sainte-Marthe (13e arrondissement).

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Risque de contamination aux PFAS ?

Ce bassin artificiel alimente en eau potable les quartiers nord, soit un tiers de Marseille, ainsi que les villes alentour, de Septèmes-les-Vallons, les Pennes-Mirabeau, Allauch et Plan-de-Cuques. Les habitants soutenus par les Comités d'Intérêt de Quartier (CIQ) et des associations de défense de l'environnement, redoutent une pollution. Leur principale inquiétude vient des flotteurs en contact avec l'eau, sur lesquels reposeront les panneaux solaires.

"Ces flotteurs sont composés de plastique, mais aussi d'additifs, explique sur France Bleu Provence Philippe Musarella, président de l'association pour la sauvegarde du poumon vert de Saint-Mitre. Et ces additifs sont des PFAS. Ce sont des substances chimiques. Et on sait très que ce sont des perturbateurs éternels, des perturbateurs endocriniens. Ils sont utilisés comme anti-UV, pour imperméabiliser les flotteurs, obtenir une meilleure dureté. Donc les promoteurs et les fabricants sont tentés de les utiliser. Et donc nous demandons que le principe de précaution soit appliqué".

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Un permis accordé sous condition

Le préfet des Bouches-du-Rhône a bien accordé un permis de construire mais sous conditions. Les porteurs du projet, EDF et la société du canal de Provence, doivent par exemple informer sur la nature des matériaux utilisés et présenter des garanties ce qui n'est toujours pas le cas selon les riverains.

"On ne peut pas tabler sur un projet dont on ne connaît pas les conséquences sur l'avenir, insiste Georges Raphaël membre du CIQ de Sainte-Marthe. Dans 20 ans on va se rendre compte de l'état des panneaux, des flotteurs. Tout ça va se déverser dans le bassin. On est en train de monter un projet un peu cobaye".

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Une mise en route en 2026 ?

Le projet est à l'ordre du jour d'une réunion publique ce samedi 6 avril entre 10 heures et midi à la Batarelle à l'adresse suivante : 1 chemin des Grives dans le 13e arrondissement. Par ailleurs la mise en route du projet initialement prévue en 2025, est décalée en 2026 par EDF et le canal de Provence.

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