Polluants éternels : les Écologistes de Moselle réclament la transparence sur l'eau potable

Élus et militants d'Europe Écologie les Verts (EELV) du département et de la région se sont rassemblés en bord de Moselle ce lundi pour communiquer sur les résultats de leur campagne d'analyse de l'eau potable organisée par le parti un peu partout en France.

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« Metz détient le triste record du taux de PFAS que nous avons découvert en faisant ces analyses » indique Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, qui a fait le déplacement en Moselle ce lundi.

Selon ces résultats, un échantillon d'eau du robinet prélevé au centre ville de Metz dépasse le seuil réglementaire fixé pour la présence de ces substances chimiques, à près de 165 nanogrammes par litre pour une limite fixée à 100.

Transparence des données

À l'origine de la proposition de loi votée jeudi à l'Assemblée pour restreindre l'usage de ces polluants éternels, le groupe a financé plusieurs analyses de l'eau du robinet , réalisées par le cabinet Eurofins.

Ce que ces élus regrettent, c'est de ne pas pouvoir comparer ces données avec celles qui sont enregistrées par le syndicat des eaux de la région messine (SERM), en charge d'assurer le suivi de la qualité de l'eau : « Il faudrait que la ville, le SERM, publie ses résultats car à l'heure actuelle, ils disent que les résultats des écologistes ne sont pas les mêmes que les leurs » explique Jérémy Roques, conseiller municipal Europe Écologie les Verts.

Marine Tondelier partage son impatience : « S'ils ont des contre- analyses à nous donner, qu'ils nous les donnent. Je ne sais pas où ont été faites leurs analyses mais pour les nôtres, c'est sûr qu'il s'agit de l'eau que l'on boit tous les jours. »

Fermeture d'un captage

C'est notamment la fermeture d'un des captages d'eau potable de la région messine, à la station de Saint-Eloy, en décembre dernier, qui interroge : « Nous y avons enregistré des taux de PFAS qui ont parfois dépassé le seuil règlementaire à certaines périodes » confirme Rachel Burgy, présidente du syndicat des eaux de la région messine. Elle rappelle que ce type de polluants n'est recherché dans les eaux à Metz que depuis mai dernier, notamment après que le journal Le Monde a publié une vaste enquête sur la contamination par les PFAS partout en France.

« On voudrait savoir depuis quand on le sait et quels autres sites peuvent être pollués » ajoute Denis Marchetti, conseiller municipal écologiste.

Pour l'instant, le syndicat des eaux attend d'observer les résultats des actions de traitement qu'il met en place sur ce captage : « Nous ne voulons pas mener une guerre des chiffres. Il faut rappeler que ce sujet est complexe, et que nous avançons pas à pas pour intégrer les nouvelles connaissances sur ces substances et comprendre comment nous pouvons agir dessus » déclare Rachel Burgy.

Le syndicat des eaux de la région messine a mené de son coté d'autres analyses au robinet cette fois, sur lesquelles il pourra communiquer prochainement.