Metz : Peut-on sereinement boire l'eau du robinet ?
Véolia et le SERM (Syndicat des Eaux de la Région Messine) ont organisé une visite de l'usine de traitement des eaux de Moulins-les-Metz. Une manière de répondre aux accusations sur la pollution de l'eau du robinet à Metz.
Non, l'eau de Metz n'est pas la plus polluée de France. C'est en somme le message qu'ont voulu faire passer Véolia et le SERM (Syndicat des Eaux de la Région Messine). Ce vendredi matin, ils organisaient une visite de l'usine de production des eaux de Moulins-Les-Metz, pour répondre aux accusations de pollution de l'eau de la ville.
Le 8 avril dernier, la secrétaire nationale d'EELV avait fait le déplacement à Metz pour dénoncer le taux de PFAS (des polluants éternels) dans l'eau du robinet à Metz. Marine Tondelier déclarait alors au micro de France Bleu Lorraine : « Metz détient le triste record du taux de PFAS que nous avons découvert en faisant ces analyses ».
Des résultats rassurants
En guise de réponse, Véolia et le Syndicat des Eaux de la Région Messine ont décidé de publier les résultats des analyses qu'ils mènent dans ce domaine. Ils ont présenté ce vendredi des "résultats conformes" suite à six nouveaux tests menés la semaine dernière. A partir de 2026, des seuils maximum de PFAS seront autorisés dans l'eau de nos robinets. Le syndicat des eaux de la région messine affirme avoir pris les devants, en commandant d'ors-et-déjà des analyses sur ces polluants éternels.
Alors que le seuil maximum autorisé est situé à 100 nanogrammes/litre, les analyses affichent 12,5 nanogrammes/litre en moyenne à la sortie de l'usine de production de Moulins-Lès-Metz. 13 ng/L du côté de l'ile du Saulcy ou Place d'Armes, devant l'hôtel de ville de Metz. Les taux sont plus élevés, en revanche, rue Rabelais (dans le quartier Impérial), avec près de 65 nanogrammes par litre (mais on reste toujours sous la barre des 100). Les résultats sont bons aussi dans l'eau puisée à Hauconcourt.
La source Saint-Eloy à l'arrêt suite à de mauvais résultats
En revanche, le syndicat des eaux a décidé de ne plus exploiter pour l'instant la source Saint-Eloy de la Maxe. "Nous avions des résultats intermittents, c'est à dire tantôt un peu en-dessous de cette limite de 100 nanogrammes/litre, tantôt un peu au-dessus. Nous avons donc décidé par principe de précaution de la couper", précise Rachel Burgy, la présidente du Syndicat des eaux. Elle ne sera plus utilisée le temps de décider d'une solution (traitement de l'eau par filtration ou mélange avec de l'eau moins contaminée, pour arriver à un seuil acceptable).
La source de Saint-Eloy, qui se situe à la Maxe, alimentait environ un millier de foyer de la commune. Leur approvisionnement se fait désormais via les autres usines du secteur.
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