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Inondations dans le Pas-de-Calais : déjà 160 millions de m3 d'eau pompés et renvoyés vers la mer

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Depuis le début des inondations dans le Pas-de-Calais, les Wateringues sont énormément sollicitées. Bertrand Ringot, maire de Gravelines et président de l'institution des Wateringues, était l'invité ce lundi du 6-9 de France Bleu Nord.

La Sécurité civile installe une deuxième pompe sur l'Aa à Arques, près de Saint Omer. Elle peut pomper 700.000 litres par heure La Sécurité civile installe une deuxième pompe sur l'Aa à Arques, près de Saint Omer. Elle peut pomper 700.000 litres par heure
La Sécurité civile installe une deuxième pompe sur l'Aa à Arques, près de Saint Omer. Elle peut pomper 700.000 litres par heure © Radio France - Romane Porcon

Les Wateringues ont-elles été dépassées par les évènements ? Le système, avec ses 1 500 kilomètres de canaux répartis à travers l'Audomarois et la Flandre maritime, avec son réseau d'écluses et de pompes, joue un rôle primordial dans la gestion des eaux du bassin de l'Aa. Un territoire qui n'a pas échappé aux inondations que subit le Pas-de-Calais depuis le début du mois de novembre.

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"On peut toujours faire mieux, mais nous avons eu affaire à un épisode exceptionnel, avec une pluviométrie quatre fois plus importante qu'habituellement", rappelle Bertrand Ringot, président de l'Institution des Wateringues.

Depuis le début des crues, les Wateringues tournent à plein régime, avec notamment leurs pompes, épaulées par celles amenées en renfort dans le Pas-de-Calais pour gérer la crise. "160 millions de m3 d'eau ont été pompés et renvoyés vers la mer", poursuit le maire de Gravelines, invité ce mardi du 6-9 de France Bleu Nord. Sans pour autant empêcher les inondations. "Face à un tel événement, on prend souvent l'exemple d'une tempête : les toitures sont faites pour résister à une certaine intensité. Mais quand vous dépassez cette intensité, il faut revisiter le système tout entier et c'est ce que nous aurons sûrement à faire", reconnaît Bertrand Ringot.

Pour financer de nouveaux investissements (13 millions d'euros ont déjà été investis ces dernières années), "nous aurons besoin de financements car nous vivons uniquement avec la taxe qui est payée par les contribuables des six intercommunalités de l'institution des Wateringues", explique encore le président de l'Institution, qui compte faire appel à l'Etat et à l'Europe.

Des réflexions sont aussi d'ores et déjà lancées pour adapter le système au changement climatique et à la montée du niveau de la mer, qui compliquera l'évacuation des eaux à l'avenir, que ce soit par pompage ou via les écluses. Les défis auxquels vont faire face les Wateringues dans les prochaines années sont compilées sur le site www.delta-aa-2050.fr

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