Le défilé de chameaux à Paris interdit par le préfet de police, l'organisateur dépose un recours au tribunal

Le défilé des camélidés, organisé par la Fédération française pour le développement des camélidés en France et en Europe, aura-t-il lieu ce samedi entre le quai Jacques Chirac et le siège de l'Unesco, dans le 7e arrondissement de Paris ?

Rien n'est moins sûr, puisque dans la foulée de la polémique autour de l'organisation de cet évènement, la préfecture de police de Paris prend la décision ce jeudi de l'interdire. Comme justification, le préfet de police Laurent Nuñez, invoque "une zone touchée par des chantiers de montage d'infrastructures" en vue des Jeux olympiques et "les conséquences significatives sur la circulation" dans ce lieu touristique. Incompréhensible pour l'organisateur du défilé, Christian Schoettl, maire de Janvry dans l'Essonne. Selon lui, c'est le préfet qui lui a proposé ce parcours. Il dépose donc ce vendredi soir un recours devant le tribunal administratif de Paris.

Ce dernier a proposé ce mercredi aux organisateurs du défilé de parader dans les bois parisiens de Vincennes et de Boulogne, qui sont, d'après lui, plus adaptés à la présence d'une cinquantaine de ces animaux : dromadaires, chameaux, alpagas et lamas. Selon la préfecture, les organisateurs ont refusé cette alternative.

Un défilé au Bois de Vincennes toujours possible

Le préfet de police laisse "néanmoins" la possibilité aux organisateurs de déplacer le défilé au Bois de Vincennes. 
Joint par France Bleu Paris, Christian Schoettl, maire de Janvry (Essonne), répond que faire défiler ces animaux dans ces bois n'a "aucun sens". L'élu affirme que les animaux en question, tous français, sont "très placides" et qu'ils ont l'habitude d'évoluer dans des paysages urbains. Selon Christian Schoettl, il n'y a aucun problème en termes de sécurité.

Accusé par l'association Paris Animaux Zoopolis d'utiliser ces animaux comme des objets de divertissement, Christian Schoettl répond que depuis 20 ans qu'il a des dromadaires chez lui, à Janvry, il n'a "jamais gagné un centime" sur le dos de ces animaux. Il souhaite simplement les "faire connaître au plus grand nombre", dans le cadre de l'année du dromadaire et des cultures nomades, décrétée par l'ONU.