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20 hectares de forêts plantés en Sarthe pour compenser les émissions carbone

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23.000 arbres ont été plantés dans la Sarthe, à Lombron en mars 2022 puis à Beaumont-Pied-de-Bœuf en mars dernier, par une collaboration entre la coopération Alliance forêt bois et l'opérateur Orange, qui veut ainsi, grâce à ces puits de carbone, compenser une partie de ses émissions.

La députée Marietta Karamanli, le sous-préfet de Mamers Olivier Compain (à droite) et le maire de Lombron Alain Gremillon (2ème à droite) étaient présents. La députée Marietta Karamanli, le sous-préfet de Mamers Olivier Compain (à droite) et le maire de Lombron Alain Gremillon (2ème à droite) étaient présents.
La députée Marietta Karamanli, le sous-préfet de Mamers Olivier Compain (à droite) et le maire de Lombron Alain Gremillon (2ème à droite) étaient présents. © Radio France - Maxime Glorieux

Petit chêne deviendra grand. Au milieu de ses 12.000 autres congénères, tous plantés il y a plus d'un an à Lombron, à une vingtaine de kilomètres à l'est du Mans, l'arbuste ne mesure pour le moment moins d'un mètre, un an après sa plantation. "Ce n'est pas le moment où il capte beaucoup de carbone, il lui faut une dizaine d'années puis sa croissance va s'accélérer, explique Tancrède Neveu, responsable du service coopération climat à la coopérative Alliance forêt bois. Sur les trente années à venir, cette parcelle sera en capacité de stocker 200 tonnes de carbone."

Les arbres "doivent être résistants au climat dans 80 ans"

Pour survivre à la sécheresse, de plus en plus précoce dans la Sarthe, la coopérative a choisi du chêne sessile, plutôt que du chêne pédonculé qui est moins résistant à la chaleur, mais aussi du hêtre et du cèdre. "Les arbres qu'on plante aujourd'hui doivent être résistants au climat dans 80 ans", ajoute Tancrède Neveu. D'ici là, un premier bilan est prévu dans cinq ans, et le propriétaire du terrain s'engage à ne pas toucher à la parcelle au minimum pour 30 ans.

Les chênes mesurent moins d'un mètre et devront résister aux prochaines sécheresses pour devenir de réels puits carbone.
Les chênes mesurent moins d'un mètre et devront résister aux prochaines sécheresses pour devenir de réels puits carbone. © Radio France - Maxime Glorieux

Peut-on parler de "greenwashing" de la part de l'opérateur téléphonique avec cette plantation d'arbres ? "Orange n'a aucun retour sur investissement : on n'est pas propriétaire des terrains, on finance bien sûr les forêts donc il n'y a pas de gain direct", se défend Alexandre Cros, directeur territorial chez Orange en Sarthe et en Mayenne. Sans cette opération, le reboisement aurait coûté entre 35.000 et 70.000 euros au propriétaire du terrain.

175 hectares reboisés dans toute la France

Ces arbres sont des puits de carbone, ce qui signifie qu'il vont capter le dioxyde de carbone grâce à la photosynthèse. "Il est important que tout le monde prenne sa part, se réjouit le sous-préfet de Mamers, Olivier Compain. On ne va surement pas assez loin, les efforts doivent continuer d'être faits. La transition écologique, ça n'est pas que l'affaire de l'administration publique."

En parallèle, 11.000 arbres sur dix hectares ont été plantés en mars dernier à Beaumont-Pied-de-Bœuf, au sud du département. Au total, 175 hectares doivent être reboisés dans toute la France, via la fondation Orange Nature, dont 19,5 hectares dans la Sarthe. L'opérateur vise la neutralité carbone d'ici 2040.

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