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Valence : la police présente devant les écoles du quartier du Plan après les menaces "d'enlever des gamines"

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Comme annoncé, les forces de l'ordre sont venues devant deux écoles du Plan à Valence lundi 15 janvier. Des mamans ont été reçues à l'école Brossolette pour témoigner de leurs craintes, en présence notamment du directeur académique de la Drôme.

La police était présente pour la reprise des classes ce lundi matin La police était présente pour la reprise des classes ce lundi matin
La police était présente pour la reprise des classes ce lundi matin © Radio France - Damien Triomphe

"Des agents municipaux sont devant l'école Brossolette et devant Vallès, à chaque fois deux personnes, le matin, à midi, à 13h30 et à 16h30", insiste bien ce lundi 15 janvier l'adjointe à l'Education de la mairie de Valence Cécile Paulet. En effet, deux agents de la police municipale sont arrivés à 8h20 devant le portail. "Vous avez aussi la police nationale qui passe en voiture" poursuit l'élue, "et aujourd'hui, c'est comme ça jusqu'à nécessité". Autrement dit, ils seront là tous les jours jusqu'à nouvel ordre.

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Ce lundi 15 janvier, les parents ont bien emmené leurs enfants en classe à l'école Brossolette, même ceux qui avaient prévu de ne pas le faire s'ils se sentaient en insécurité - les trois seuls élèves manquants sont malades. La rentrée s'est déroulée dans le calme, sans tension particulière malgré les messages menaçants sur les réseaux sociaux. Ces menaces ont pris la forme d'un sondage posté sur le réseau social Instagram, intitulé "On enlève des gamines de la ZUP ? Oui ou non ?" De quoi éveiller, crainte, colère et anxiété pour une dizaine de parents. Ils avaient fait part de leur peur vendredi dans un mail envoyé aux élus locaux et pouvoirs publics.

Une situation qu'est venue constater l'adjointe au maire Cécile Paulet, mais également la députée de la Drôme Mireille Clapot. Onze mamans ont été reçues en début de matinée au sein de l'établissement par le directeur mais également le directeur académique.

La plupart des mamans présentes ne souhaitent s'exprimer qu'anonymement. Mais elles racontent leur crainte quotidienne, pour elles et pour leurs enfants dans le quartier. "Oui, la police est là, ça fait deux semaines qu'elle est là. Mais ça ne change rien. C'est une question de quartier, de ville, pas seulement une question de police" assure l'une. "Le quartier est mis de côté", sanglote une autre, "on attend qu'il arrive des choses graves pour faire quelque chose". Elles dénoncent pêle-mêle un quartier oublié, une lutte insuffisante contre les squats, la peur de représailles devant des jeunes qui se montrent menaçants.

Le directeur de l'école Brossolette évoque aussi le silence des élèves, qui ne parlent plus de ce qui arrive dans le quartier. "Il faut que l'école reste un lieu d'espoir" insiste-t-il. Avec la direction de l'école Jules Vallès, il souhaite réaliser un état des lieux de la situation auprès des élèves, de leurs parents et des enseignants pour inventorier ce qui ne va pas.

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